Crise financière oblige, le ralentissement du commerce mondial a freiné l'activité de la CMA-CGM qui a été contrainte d'entamer une restructuration en 2009. Aujourd'hui, le groupe compte bénéficier du rebond du fret maritime pour finaliser au plus vite les négociations avec les investisseurs.

Si la CMA-CGM renoue avec les bénéfices depuis le début de l'année 2010, la dette colossale de 5 milliards de dollars est toujours présente à l'esprit des dirigeants. Le directeur général, Philippe Soulié, a dévoilé que l'entreprise avait dégagé entre janvier et mars un bénéfice net estimé à 273 millions de dollars, de quoi restaurer la confiance des investisseurs.

C'est bel et bien le moment de convaincre les investisseurs d'entrer au capital pour résorber cette dette. D'autant plus que les dirigeants se montrent extrêmement optimistes pour l'année 2010 et anticipent un réel dynamisme des marchés, notamment en Chine.

Rodolphe Saadé, directeur général délégué du groupe, est le fils de Jacques Saadé, fondateur et actuel Président du Conseil de Surveillance. Le dauphin a précisé que l'accord porterait sur une participation minoritaire de 300 à 500 millions de dollars. La famille Saadé n'envisage pas une seconde perdre le contrôle du groupe.

Côté casting, rien de nouveau. Louis-Dreyfus Armateurs n'aurait finalement pas dit son dernier mot. Le financier Walter Butler se dit intéressé, tout comme le fonds Qatar et le fonds stratégique d'investissement (FSI) de l'Etat français.

Rodolphe Saadé a tout de même évoqué un nouveau prétendant, en la personne d'un investisseur libanais. Mais le dirigeant n'a pas voulu dévoiler son identité. Rappelons que la famille Saadé est originaire du Liban.