Après avoir étudié le dossier VentePrivée, le géant japonais du e-commerce (63 millions de produits référencés) a arrêté son choix sur PriceMinister, dont il vient de prendre le contrôle. Hiroshi Mikitani en loue la « bonne réputation » et « la qualité du management ». Pour preuve, Rakuten laisse les commandes du site à son fondateur, Pierre Kosciusko-Morizet.

Le frère de la secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique pilotera le déploiement de Rakuten sur le Vieux continent, un maillage qui débutera par la Grande-Bretagne et l'Espagne. À l'international, Hiroshi Mikitani veut développer sa marque en Chine, où il se lancera dans quelques jours, puis en Thaïlande et à Taïwan.

Le site d'e-commerce veut se différencier de ses principaux concurrents que sont eBay et Amazon grâce à ses « nombreuses fonctionnalités qui donnent beaucoup de liberté et d'opportunités aux marchands pour créer leur boutique et proposer des expériences de vente riche » (Ecommercemag.fr, 24/09). Son autre atout réside dans un pourcentage de commissionnement bien moindre (environ 3%) que ses concurrents, qui n'hésitent pas à s'adjuger plus de 10% de la transaction.

Contrefaçon : un engagement fort
Les ambitions de Rakuten s'accompagnent d'un engagement fort en matière de lutte anti-contrefaçon : le groupe japonais vient de signer un accord de coopération (MoU) avec Louis Vuitton et Bernard Arnault, comprenant « des mesures proactives et préventives » et un système de notification des contenus illicites. En clair, si Rakuten détecte un produit suspecté d'être en réalité une contrefaçon, il s'engage à le retirer de la vente sans délai.