Selon le Wall Sreet Journal, en cas de décès de son père Edward « Ned » Johnson , la fille du Président actuel de Fidelity pourrait certes accéder à la présidence de la compagnie. Mais selon des sources confidentielles, le plan de succession donnerait aux directeurs actuels le pouvoir de ne pas retenir Abigail Johnson comme chef de l'exécutif.

Diplômée de William Smith College et du MBA de Harvard, cette dernière entre chez Fidelity en 1988. Elle devient présidente de la section des fonds communs de placement en 2001, alors que les marchés financiers subissent une crise particulièrement grave. Ses talents de gestionnaire et de manager lui permettent d'éviter le pire.

En 2005, Fidelity Investments a néanmoins connu de sérieuses pertes, et des rumeurs circulent sur une possible mésentente entre Abigail Johnson et son père. Ce différend pourrait lui coûter sa place de future présidente de Fidelity. Poursuivant dans ce sens, le Wall Street Journal affirme que Edward Johnson lui-même a ouvertement exprimé ses doutes ces derniers mois sur la capacité de sa fille à diriger la compagnie.

Selon un des scénarii suggérés pour pallier la succession du PDG actuel, Fidelity pourrait ne voir nommer à sa tête aucun CEO, les responsables des unités opérationnelles reportant directement à la direction. Selon un autre scénario, une personne étrangère à la famille pourrait diriger l'entreprise au décès d'Edward Johnson.

James Curvey, John Remondi and William Byrnes, tous trois proches de Ned Johnson pourraient décider de la succession en cas de décès ou d'incapacité du président actuel. La semaine dernière, Moody’s Investor Service a ouvertement critiqué la compagnie pour ne pas avoir établi un plan de succession. Selon un rapport de l'établissement, Fidelity perd en compétitivité, trop de pouvoir étant concentré dans les mains de Ned Johnson, tout de même âgé de 77 ans.