Le groupe Bonduelle prévoit un fort rebond de son activité cette année, après un exercice 2010 pénalisé par une baisse du prix des légumes en conserve, qui représentent 42% du chiffre d’affaires. L’entreprise basée à Villeneuve-d’Ascq, qui possède sept usines au Canada, a en outre fait les frais de « l’alignement historique » du dollar canadien sur son homologue américain.

En conséquence, le groupe Bonduelle a vu son bénéfice net fondre de 48% en 2010-2011, à 30,4 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros (+ 10,7%), des chiffres « conformes aux prévisions », souligne son président. Le point noir réside dans la chute de la rentabilité (résultat opérationnel courant en recul de 22,8%).

Cap à l’Est
Christophe Bonduelle dispose toutefois de plusieurs pistes de redressement pour l’exercice en cours, pour lequel il table sur « un net rebond » de la rentabilité opérationnelle et une accélération de la croissance interne. Le groupe a ainsi entamé des discussions avec la coopérative Cecab, qui produit des légumes vendus ensuite sous les marques d’Aucy et Globus, en vue de la reprise de ses actifs en Russie et dans les territoires de la CEI.

Bonduelle compte déjà plusieurs usines dans cette zone où la rentabilité est « très supérieure » à celle enregistrée en Europe de l’Ouest. Le groupe français ambitionne de doubler la production annuelle de l’usine russe de la Cecab à 50 000 tonnes.

Par ailleurs, le leader mondial du légume élaboré entend donner l’exemple en matière de réduction des pesticides. Le groupe familial se fixe pour objectif de réduire sa consommation de pesticides de 20% d’ici trois ans, un niveau plus élevé que les objectifs fixés dans le cadre du plan Phyto 2018.