Rien ne fait reculer le mastodonte des télécoms américains : AT&T. Quand l'Autorité de la Concurrence américaine lui refuse une acquisition à domicile, l'opérateur n'hésite pas à changer de terrain de chasse. Selon une information du Wall Street Journal, AT&T serait en quête d'un investissement dans les télécoms en Europe et pourrait prendre pour proie "Everything Everywhere", la coentreprise regroupant les activités mobiles de France Télécom et de l'allemand Deutsche Telekom au Royaume-Uni.


Le groupe américain, qui pèse près de 130 milliards de dollars de chiffre d'affaires, veut diversifier ses investissements géographiquement. Mais ce n'est pas l'unique raison, le terrain de jeu américain offre de moins en moins d'opportunités. En décembre 2011, AT&T s'est vu refuser par l'Autorité de la Concurrence américaine son offre de 39 milliards de dollars pour le rachat de T-Mobile USA à Deutsche Telekom, l'autorité s'inquiétant de l'impact de l'opération sur les prix du marché.

Par ailleurs, l'acquisition par le Japonais Softbank, du troisième opérateur télécoms américain, Sprint Nextel, devrait accroitre la concurrence sur le territoire. Cette opération de 20,1 milliards de dollars devrait être finalisée d'ici la fin de l'année.

En outre, AT&T pourrait considérer le rachat du premier opérateur néerlandais, KPN, cible également cité par le Wall Street Journal. L'opérateur est détenu à hauteur de 28% par América Movil, propriété du milliardaire mexicain Carlos Slim. Selon le quotidien, AT&T détient déjà une petite part du capital de KPN et Randall Stephenson, le PDG du groupe américain, serait familier de Carlos Slim, ce qui pourrait faciliter les négociations.

Le titre de France Telecom prend 2,52% à 8,9 euros à la Bourse de Paris. De son côté, KPN s'octroie une hausse de 4,61% à 4,45 euros.