Organisée par l'International Aids Society (IAS), cette conférence se tient tous les deux ans pour faire un point sur l'état d'avancement des projets développés et les moyens requis pour poursuivre sa mission.

Médecins, chercheurs, journalistes, ... ils étaient près de 20 000 à Vienne ; sinon pour intervenir, en tout cas pour écouter les orateurs leur présenter les progrès enregistrés, les difficultés traversées et les politiques à mettre en œuvre dans les années à venir.

Michel Kazatchkine, le directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, l'a reconnu : « depuis cinq ans, la fondation Gates nous donne 100 millions de dollars par an » (environ 80 millions d'euros). Autant dire que le discours de Bill Gates était au moins autant attendu que celui de Bill Clinton, qui œuvre aussi (plus modestement) pour la cause.

« Il faut être honnête : nous ne pouvons pas continuer à dépenser les ressources attribuées à la recherche contre le sida comme nous le faisons aujourd'hui », a expliqué le milliardaire Américain. Selon lui, il n'est pas souhaitable de « continuer à rechercher des fonds », sans parallèlement s'assurer que « nous utilisons au mieux chaque dollar consacré à la recherche contre le sida et que nous mettons bien à profit chaque effort réalisé ».

Le message est clair. Et sans doute sera-t-il d'autant plus suivi d'effets que depuis sa création il y a dix ans, la fondation Bill & Melinda Gates a offert plus de 2 milliards de dollars pour financer les projets liés au sida.