Il y a 15 mois Barry Sternlicht, aux cotés de TPG Capital, Perry Capital et WLR LeFrak, s'emparait des actifs immobiliers de la banque américaine en faillite Corus, mise en vente par la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC), constituée par le gouvernement pour reprendre les actifs « pourris » des institutions financières. Coût de l'opération : 4,5 milliards de dollars, dont 550 millions à la charge de Starwood, le fonds de notre baron.

Aujourd'hui, et même s'il est encore trop tôt pour juger du succès de l'opération Corus, les mêmes partenaires se rassemblent, au sein d'une entité baptisée ST Residential, pilotée par Wade Hundley. Sa seule et unique vocation ? Identifier et racheter les immeubles et appartements en copropriété, ainsi que les actifs immobiliers proposés par les banques et la FDIC. Le vocable américain qui désigne ces actifs en copropriété est « condominium business », un secteur qui commence justement à se stabiliser, après avoir touché le fond pendant la crise.

ST Residential s'est donc mis à l'affût de toute cible jugée intéressante, sur tout le territoire américain. Des transactions ont d'ores et déjà été réalisées (6 700 immeubles), entre autres à Atlanta et Phoenix, en attendant Chicago et Miami. Un des intérêts du condominium est que les risques sont partagés à plusieurs (la FDIC aura son bénéfice ou assumera les pertes), ce qui limite les risques, mais aussi les profits éventuels.

Mais de cela, Barry Sternlicht n'en a cure. Ce qui compte pour lui, c'est de se positionner sur des actifs encore notoirement sous-évalués, mais qui sont appelés à prendre de la valeur. Il arrive que des faillites fassent le bonheur des autres ; dans l'immobilier, cette vérité est plus que jamais d'actualité, surtout aux Etats-Unis, où la crise des subprimes a fait des ravages, et donc maintenant quelques heureux au flair encore intact…