Chers clients,

Les places boursières ont profité de l’absence de nombreux opérateurs durant les fêtes de fin d’année pour poursuivre leur mouvement de rattrapage la semaine dernière dans des volumes toutefois peu significatifs. Ce sont les valeurs cycliques et celles de la distribution qui ont principalement bénéficié de ce mouvement alors que les valeurs bancaires et l’automobile ont pâti des craintes concernant la situation de la zone euro et de la faiblesse de la monnaie unique.


Indices

Le CAC40 a ainsi engrangé près de 1.9% sur la semaine écoulée, ce qui a ramené sa contre-performance sur 2011 à -16.95%. Le DOW JONES aura quant à lui perdu 0.6% sur la dernière semaine de décembre mais ce dernier affiche toujours un gain de 5.5% sur l’année 2011, grâce notamment aux derniers indicateurs macroéconomiques au-dessus des attentes.

A très court terme, les configurations graphiques des indices restent haussières (au-dessus des 3125 points pour le CAC40, des 5900 points pour le DAX et des 12100 points pour le DOW JONES). Mais les risques de dégradation des pays de la zone euro et la montée des tensions en Iran pourraient remettre en cause ces bonnes dispositions.


Matières premières

La volatilité reprend de la vigueur sur les métaux précieux, avec beaucoup d’agitation la semaine passée. Ces derniers se situent toujours dans une grande phase de correction. L’or et l’argent demeurent encore sous la pression technique des investisseurs qui veulent profiter d’une configuration baissière. Ces mêmes métaux subissent également la reprise du dollar contre une pléiade de « commodities ».

Le pétrole reste sous contrôle proche des 107 USD pour le Brent et 100 USD pour le WTI mais les événements en Iran peuvent à tout moment faire renaitre la spéculation sur l’or noir.
En revanche, certaines matières de base subissent violemment les mauvaises anticipations économiques comme l’aluminium, voire même les denrées agricoles comme le café, au plus bas depuis un an. Ces mouvements de consolidation se sont généralisés à l’image du blé et du mais qui affichent respectivement une baisse annuelle de 18 et 14%.


Graphique du Brent




Analyse sectorielle

L'année 2011 s’est clôturée par un énième profit warning de la société Technicolor. Il n’a cependant pas eu d’impact important sur l’évolution du titre. En fin d’année, les volumes étant habituellement très faibles, les opérations d’arbitrage sont venues animer les marchés. Les secteurs financiers et automobiles ont fait office une fois de plus de mauvais élèves.

Les perspectives des sociétés européennes restent incertaines. Néanmoins, trois secteurs se distinguent d'après les anticipations Thomson Reuters : les valeurs pharmaceutiques qui bénéficient de perspectives de croissance, le secteur automobile et les "Utilities" dont les bénéfices ont été revus à la hausse au cours des 6 derniers mois.


Marchés des changes

Pas de trêve hivernale pour l’euro qui a fortement baissé contre ses paires principales. L’euro /dollar est venu tester les niveaux du début d’année 2011, après avoir frôlé en mai les 1.50 USD. La monnaie européenne aura, par conséquent réalisé une performance équilibrée contre le billet vert. En revanche, contre le yen, la dégradation est notable puisque la parité a franchi à la baisse la barre psychologique des 100 yens pour un euro, soit un plus bas depuis 11 ans.

L’accélération baissière de la monnaie des dix-sept n’est que la conséquence du niveau des taux à 10 ans pour les pays comme l’Italie, insoutenable à long terme. Cette dernière doit encore emprunter pour 2012 près de 400 milliards d’euros.


Statistiques économiques

Contrairement à l'Europe, des signes encourageants sont ressortis des derniers chiffres publiés aux Etats-Unis. L’immobilier semble le premier moteur : augmentation des mises en chantier, des permis de construire et des promesses de ventes.

Sur le vieux continent, l’information importante de cette fin d’année restera le renflouement des banques européennes par la BCE (523 banques ont bénéficié de 489 milliards d’euros à seulement 1%). Le but étant de prêter de l’argent aux établissements bancaires pour qu’ils financent la dette des états, la BCE ne souhaitant pas intervenir directement. Aucune directive n’a cependant été donnée, laissant libre le champ d’action pour les banques.

Cette semaine, sera chargée outre-Atlantique avec la publication des indices ISM manufacturier (mardi) et des services (jeudi) ainsi que des chiffres mensuels de l’emploi en fin de semaine.


Peu de visibilité pour 2012

Il est difficile de valider une tendance haussière de par la faiblesse des volumes. Les investisseurs restent dans l’attente de publications macroéconomiques importantes aux Etats-Unis qui pourraient prendre le relai et confirmer le mouvement pour les semaines à venir. A l'image de 2011, les marchés européens risquent de sous-performer les indices américains tant les incertitudes de la zone euro demeurent.

Néanmoins, une simple lueur d’espoir dans l’environnement macroéconomique actuel peut constituer une réelle opportunité pour les investisseurs de profiter des niveaux de valorisation attrayants.

La confirmation d’une tendance plus stable permettrait de renforcer notre exposition dans le Portefeuille Investisseur en appliquant une gestion « Value » à l’intérieur d’un cadre plus dynamique, afin de profiter d’avantage des tendances moyen terme.


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