Francfort (awp/afp) - La Banque centrale européenne continue à juger "globalement équilibrés" les risques pesant sur la conjoncture en zone euro et ne se saisit pas à ce stade de la crise italienne, a déclaré jeudi son président, Mario Draghi.

En ne touchant pas à cette phrase clé de son discours, le patron de la BCE affiche sa sérénité face "au protectionnisme, aux fragilités des marchés émergents et à la volatilité des marchés financiers".

Il relève certes des indicateurs récents moins solides qu'attendu mais y voit "une dynamique plus faible et non un tournant" annonciateur d'une nette dégradation économique.

Très attendu sur le conflit entre Bruxelles et Rome à propos du budget italien, M. Draghi n'a pas intégré l'Italie parmi les sources "d'incertitude" susceptibles d'affecter l'économie.

"Il n'y a pas eu beaucoup de discussion à propos de l'Italie", a-t-il déclaré, pressé de questions sur ce sujet, estimant qu'il s'agissait pour l'heure d'un débat d'ordre "budgétaire".

Le banquier italien s'est contenté de réaffirmer que le respect des règles du Pacte européen de stabilité et de croissance "est cruciale pour maintenir de solides positions" budgétaires, une phrase déjà présente à l'issue de la réunion de septembre.

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