Bruxelles (awp/afp) - Le chômage en zone euro a atteint en février son plus bas niveau depuis la crise financière, selon des chiffres parus mercredi, mais il devrait fortement augmenter en mars à cause du coronavirus.

Un mois avant la mise en oeuvre des mesures de confinement dans la majeure partie des 19 pays ayant adopté la monnaie unique en raison de la pandémie de Covid-19, le chômage a reculé à 7,3% en février, le taux le plus faible depuis mars 2008, selon l'Office européen des statistiques, Eurostat.

Ce chiffre est meilleur que ce qu'attendaient les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur une stagnation du chômage à 7,4%, comme en janvier.

Il est probable que ce taux restera le plus bas atteint pendant longtemps, note Bert Colijn, analyste du bancassureur néerlandais ING.

"L'impact des mesures de confinement dans la zone euro sur le chômage va être probablement potentiellement grave", a-t-il ajouté.

"Une montée du chômage est inévitable. La vraie question, c'est est-ce que les gouvernements vont parvenir à limiter la hausse ?", a-t-il ajouté.

Au pire de la crise de la dette, le chômage avait atteint, dans la zone de la monnaie unique, le taux record de 12,1% en avril, mai et juin 2013.

Parmi les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, les taux de chômage les plus faibles en février ont été enregistrés aux Pays-Bas (2,9%) et en Allemagne (3,2%).

Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (16,3% en décembre 2019) et en Espagne (13,6%).

Avec un taux de 8,1%, la France se situait au dessus de la moyenne de la zone euro (7,3%).

Dans l'UE, c'est-à-dire à 27 pays, le taux de chômage s'est établi à 6,5% en février, stable par rapport au taux de janvier.

Cela demeure le taux le plus faible enregistré dans l'UE depuis le début de la publication de ces statistiques mensuelles sur le chômage en février 2000, a indiqué Eurostat.

afp/ck