Yannick Borde succède à Michel Bouvard, nommé en urgence à la tête de l'établissement de crédit spécialisé après son sauvetage par l'Etat en septembre dernier.

Le gouvernement a décidé d'apporter une garantie publique au CIF, mis en difficulté après l'abaissement de sa note de crédit par l'agence Moody's.

Dans un communiqué, CIF précise que les deux nouveaux dirigeants ont été choisis à l'unanimité par le conseil d'administration. Réunis en assemblée générale jeudi, les actionnaires n'avaient pas ratifié la nomination de Michel Bouvard.

"Le Conseil demande que cette nouvelle gouvernance s'inscrive dans la continuité (...) afin de mettre en place le meilleur accompagnement possible pour les salariés du groupe dans le cadre de la gestion extinctive des activités historiques du Crédit immobilier de France", peut-on lire dans le communiqué.

L'extinction des activités du CIF, décidée en contrepartie de la mise en place de la garantie de l'Etat, menace l'avenir des 2.500 salariés du groupe.

Le Syndicat national de la banque et du crédit (SNB) plaide pour la création d'une Banque publique du logement social qui reprendrait les salariés du CIF.

Selon le quotidien Le Monde, l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) doit prochainement statuer sur l'avenir du CIF.

Matthias Blamont, édité par Yann Le Guernigou