FRANCFORT, 27 septembre (Reuters) - Les pays de la zone euro doivent rester individuellement responsables des fardeaux hérités de leur secteur bancaire dans le cadre d'une future union bancaire, a déclaré jeudi le président de la banque centrale allemande.

"Pour trouver l'équilibre entre responsabilité et contrôle, seuls les risques apparaissant sous une supervision commune peuvent être supportés par une responsabilité commune", a déclaré Jens Weidmann.

Les problèmes hérités des bilans des banques doivent rester du ressort des régulateurs nationaux, qui avaient la charge de leur supervision quand ils sont apparus, a-t-il fait valoir.

"Toute autre chose serait un transfert financier, et il faut rendre (ces problèmes) transparents et ne pas les mettre sous le tapis d'une union bancaire."

"La vocation première d'une union bancaire ne peut pas être le partage des risques."

Ces propos alimentent le vif débat suscité au sein de la zone euro par ce projet d'une supervision bancaire commune pilotée par la Banque centrale européenne, qui fait craindre que les pays financièrement solides ne soient contraints de soutenir leurs partenaires affaiblis.

L'Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande, dans un communiqué commun publié mardi, ont semblé revenir sur l'essentiel de ce qui avait été convenu lors du sommet européen de juin en matière de recapitalisation directe des banques en difficulté. Ils établissent les conditions en vertu desquelles ils seraient disposés à autoriser le futur Mécanisme européen de stabilité à recapitaliser le secteur bancaire. (voir ) (Thomas Atkins, Agathe Machecourt pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)