PARIS, 25 décembre (Reuters) - Critiqué dans son camp et malmené dans les sondages, Laurent Wauquiez, le président du parti Les Républicains (LR), héritier de l'UMP, veut croire qu'il représente encore une alternative à Emmanuel Macron, affaibli par la crise des "Gilets jaunes".

Dans un message adressé pour Noël aux militants de LR et dans un enregistrement vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, il reconnaît des erreurs, dit entendre les critiques mais donne aussi rendez-vous à ses troupes en 2019.

Un sondage Odoxa-Dentsu Consulting fait de LR le grand perdant du mouvement des "Gilets jaunes" tandis que le Rassemblement national de Marine Le Pen en tire le plus grand profit.

Selon cette enquête publiée vendredi, seuls 8% des électeurs français seraient prêts à voter pour une liste LR aux élections européennes de mai 2019. "La stratégie en zigzag (de) Laurent Wauquiez (...) conduit son parti dans le mur", estime le président d'Odoxa, Gaël Sliman.

Dans son message de Noël aux militants de LR, Laurent Wauquiez dit n'être "ni sourd ni aveugle".

"Nous avons ensemble commencé à rebâtir et les idées que nous avons défendues étaient les bonnes (...). Mais je sais aussi que nous n'avons pas toujours su convaincre ni nous faire entendre", reconnaît-il.

"Nous avons certainement commis des erreurs et j'en suis conscient. J'ai parfois donné prise aux caricatures médiatiques (...) J'entends les critiques et l'année à venir nous permettra d'y répondre", ajoute le président de LR.

Il se dit convaincu que les Français vont chercher "un autre chemin entre un président qui les a déçus et des extrêmes" qui peuvent les mener "au chaos". Il invite ses troupes à l'unité et à la constance.

"Le but n'est pas de plaire à ceux qui ont plongé notre pays dans cette situation" ni de "monter le temps d'un sondage" mais de "réveiller la France", poursuit le président de LR.

Dans l'enregistrement vidéo, il dit ainsi vouloir "redonner aux Français un choix" en défendant le travail, les classes moyennes et l'identité de la France. "C'est ça que je veux que nous portions ensemble dans l'année qui vient", conclut-il. (Emmanuel Jarry édité par Henri-Pierre André pour le service français)