Les marchés sont fermés lundi en raison du Martin Luther King's Day.

L'indice de référence des valeurs américaines a terminé la semaine à un nouveau record de cinq ans, soutenu par de bons chiffres des mises en chantier et de l'emploi, ainsi que par une série de résultats supérieurs aux attentes prudentes du marché.

Les indices sectoriels des transports, des banques et des valeurs immobilières ont aussi atteint des pics historiques ou de plusieurs années la semaine dernière.

Le gros des publications aura lieu dans les secteurs cycliques, souligne Michael Yoshikami, de Destination Wealth Management à Walnut Creek en Californie, qui cite United Technologies mercredi et Honeywell vendredi.

"Ce type de résultats nous donnera une indication sur la trajectoire sur laquelle se trouve l'économie", dit-il.

Plusieurs sociétés technologiques de premier plan doivent également publier la semaine prochaine, mais les attentes en matière de résultats ont encore été revues en baisse.

Les fabricants de semi-conducteurs comme Advanced Micro Devices, qui publie mardi, devraient annoncer de faibles performances dans un contexte de baisse des ventes. Le titre AMD a chuté de plus de 10% vendredi, après les prévisions décevantes de son grand concurrent Intel. Malgré cela, l'indice boursier des semi-conducteurs a réalisé sa plus forte hausse hebdomadaire depuis le mois d'avril dernier.

De même, après sa récente sous-performance, une bonne surprise de la part d'Apple, qui publie ses résultats mercredi, pourrait déclencher un retour vers le titre de la part de nombreux investisseurs qui avaient quitté le navire.

SOUTIEN POSSIBLE DES STATISTIQUES IMMOBILIÈRES

Parmi les sociétés de premiers plan qui doivent publier dans la semaine figurent Google, IBM, Johnson & Johnson et DuPont mardi, Microsoft et 3M jeudi et Procter & Gamble vendredi.

Mais le principal soutien aux actions devrait provenir des flux de capitaux en provenance des fonds obligataires.

Le récent transfert de fonds vers les fonds actions - 11,3 milliards de dollars (8,48 milliards d'euros) en deux semaines - le plus massif depuis l'an 2000 - reflète un retour vers le risque de la part des particuliers en quête de rendement.

De plus, les valeurs immobilières - déjà à leur plus haut de cinq ans et demi - pourraient être poussées plus avant par la publication de statistiques immobilières dont les investisseurs attendent encore de bonnes surprises.

Les ventes de logements anciens de décembre, publiées mardi, sont attendues en hausse de 0,6%, et les ventes de logements neufs, publiées vendredi, devraient avoir progressé de 2,1%.

Quant aux négociations budgétaires, elles semblent être à l'arrêt bien que les Républicains de la Chambre des représentants envisagent de relever le plafond de la dette pour trois mois, afin de contraindre le Sénat, à majorité démocrate, à adopter un projet de budget.

Mais Wall Street, qui avait chuté en 2011 alors que le dernier cycle de négociations avait poussé les Etats-Unis au bord du défaut, ne semble pas être très préoccupé cette fois-ci.

L'indice CBOE de volatilité, qui mesure l'aversion au risque, a fini vendredi à son plus bas niveau depuis avril 2007.

Juliette Rouillon pour le service français

par Rodrigo Campos