La séance de vendredi a été placée sous de signe des rumeurs contradictoires concernant 'la dette grecque', ce qui entraînait de violents mouvements spéculatifs -et erratiques- sur le marché des changes.
Le spectaculaire rebond de l'Euro (+1% à 1,3675$ à l'ouverture à New York avant une rechute vendredi soir vers 1,3600) a complètement éclipsé la série de mauvais chiffres publiés aux Etats-Unis. Le rebond du baril de pétrole vers 79,6$ sur le NYMEX a également été perçu comme un facteur positif.

Les indices US avaient réagi négativement à la rechute de 7,2% des reventes de logements anciens, la baisse de l'indice de confiance de Chicago (de 74,4 à 73,6) et la 4ème hausse hebdomadaire du chômage (avec près de 500.000 demandeurs d'emploi).

Ces piètres indicateurs avaient chuter Wall Street de -0,5% (en moyenne) vers 16H15... mais la glissade du Dollar sous 1,3650E a dopé Wall Street a bout d'une demi-heure de cotations et provoqué une vague de rachats de découvert qui permis de repasser rapidement en territoire positif.

Le reste de la séance s'est déroulé dans une ambiance plus sereine avec des écarts modérés s'étageant entre +0,1% à +0,3%, dans des volumes d'échanges étriqués en raison de fortes chutes de neige qui paralysent la côte Est pour la 3ème fois depuis le début de l'année.

L'indice Dow Jones a grappillé au final +0,04%, à 10.325 (-0,8% sur la semaine), le S&P-500 s'adjugeait +0,14% à 1.104,5 (soit -0,4% hebdo), et le Nasdaq Composite +0,18% à 2.238 (soit -0,3% hebdo).
Mais le mois de février s'avère un très bon cru boursier: le Dow Jones engrange +2,6%, le S&P-500 +2,9% (presque +3%), et le Nasdaq + 4,2% (son meilleur score depuis décembre).

Malgré ce beau rebond, le sentiment des investisseurs demeure mitigé: 'La correction qui traîne depuis la mi-janvier demeure la tendance dominante et elle devrait logiquement s'étendre au mois de mars', prévient un spécialiste. 'Ce serait relativement normal après un rebond de 70% et au vu de l'ambiance qui règne actuellement à Washington et dans les foyers américains', ajoute-t-il.

Au rang des bonnes nouvelles, on retiendra surtout le rebond de l'indice PMI de Chicago à 62,6, contre 61,5 en janvier.
Autre point positif, l'économie américaine a crû à un rythme de 5,9% au quatrième trimestre, soit un chiffre révisé d'une première estimation de 5,7%, d'après le Département du Commerce... mais ce résultat a des relents de 'trompe l'oeil' car l'embellie résulte presque pour moitié de 'l'effet restockage' des entreprises.

L'actualité des valeurs fut très contrastée, American International Group (AIG) plongeait de -10% après avoir fait état vendredi d'une réduction de ses pertes au 4ème trimestre, même si celles-ci restent conséquentes (8,9 milliards de dollars) du fait des lourdes charges financières auxquelles le groupe doit faire face.

Le géant de la pub Interpublic s'adjugeait symétriquement +11,2% après avoir dégagé de son côté au quatrième trimestre 2009 un résultat net en repli de 37% à 136,4 millions de dollars soit un bénéfice par action ramené à 27 cents.
Gap grimpait de 5,5% après avoir dévoilé -conformément à son annonce du début du mois- un bénéfice par action en hausse de moitié à 51 cents au titre de son quatrième trimestre 2009-10, soit le haut de sa fourchette cible de 49-51 cents.

Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.