L'indice Dow Jones a fini sur une progression de 212,67 points, soit 1,85%, à 11.715,18, le Standard & Poor's 500 a pris 19,02 points (+1,48%) à 1.300.68 et le Nasdaq Composite a gagné 29,18 points (+1,22%) à 2.411,64.

Le Dow et le S&P ont fini sur leurs plus hauts du jour.

Le marché était en nette hausse dès l'ouverture, après la publication de la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, qui s'affiche désormais en hausse de 3,3% sur un an, contre +1,9% annoncé initialement.

Les analystes s'attendaient certes à une révision à la hausse après de bons chiffres du commerce extérieur, mais ils anticipaient une croissance de 2,7% seulement.

Cette très bonne surprise s'est accompagnée d'une baisse plus marquée que prévu des inscriptions au chômage la semaine dernière, à 425.000.

Les grandes valeurs industrielles, particulièrement sensibles à l'évolution de la conjoncture, ont été parmi les plus entourées et ont apporté la plus importante contribution à la hausse du Dow: Boeing a gagné 2,82%, Caterpillar 3,05% et 3M 2,52%.

"Les chiffres d'aujourd'hui sur le PIB sont encourageants et correspondent à ce que les investisseurs ont envie de voir: une reprise de l'économie", explique Bruce Zaro, chef stratège de Delta Global Advisors.

Pour James Paulsen, directeur des investissements de Wells Capital Management, "on déteste se retrouver sous-pondéré en actions quand l'économie affiche des performances meilleures que prévu".

NOUVELLES RASSURANTES POUR LES FINANCIÈRES

Autre facteur de hausse, le brusque retournement du marché pétrolier: après être monté au-dessus au 120 dollars en raison des menaces que fait peser la tempête tropicale Gustav sur les installations du golfe du Mexique, le baril est nettement retombé, finissant sur la séance sur le marché new-yorkais Nymex à 115,59 dollars le baril, en baisse de plus de 2,50 dollars sur la journée.

L'Agence international de l'énergie (AIE) et département américain de l'énergie ont dit être prêts à puiser dans les réserves stratégiques en cas de baisse de la production due à Gustav.

Les financières ont aussi profité des informations rassurantes sur les deux géants du refinancement de crédits Fannie Mae et Freddie Mac.

Fannie Mae a annoncé un vaste remaniement de sa direction, interprété comme un signe de sa volonté de remettre de l'ordre dans son bilan, tandis que les analystes de Lehman Brothers estiment que la situation des deux groupes est moins grave qu'il n'y paraît. L'action Fannie Mae a gagné 22,69% et Freddie Mac 11,16%.

L'indice S&P des valeurs financières affiche quant à lui une progression de 4,5%.

Lehman Brothers a pris 7,37%. La banque, qui s'apprêterait à annoncer une nouvelle vague de suppressions de postes, est de nouveau recommandée à l'achat par l'analyste Richard Bove, de Ladenburg Thalmann.

Autre soutien pour le secteur, le bond de 34,8% du rehausseur de crédit MBIA après l'annonce d'un accord sur la couverture d'un portefeuille de 184 milliards de dollars de crédits notés en catégorie d'investissement.

Parmi les autres fortes hausses du jour figurent aussi des titres comme le joaillier Tiffany & Co, qui a pris 10,7% grâce à des résultats supérieurs au consensus et au relèvement de ses prévisions.

Les pétrolières ont été pénalisées par le repli du brut: le S&P de l'énergie a cédé 0,75% et Exxon Mobil affiche en clôture une progression timide de 0,88%.

Après la clôture, l'action du groupe informatique Dell chutait de plus de 7%, le marché sanctionnant l'annonce d'une baisse inattendue de 17% de son bénéfice trimestriel.

Steven C. Johnson, version française Marc Angrand