Les stigmates de la séance de capitulation de jeudi n'ont pas été effacés, loin s'en faut... mais le Dow Jones a préservé le palier psychologique des 10.000Pts, ce qui a évité qu'une vertigineuse spirale baissière ne s'enclenche et transforme la séance des '3 sorcières' en cauchemar, celui du 6 mai restant encore très présent dans les esprits.
Le 'Dow' a gagné 1,25%, à l'issue d'une séance demeurée longtemps indécise mais qui s'est conclue comme en Europe par une vague de rachats au cours de la dernière heure.
Le S&P-500 a repris 1,5% et le Nasdaq +1,15% (les 'technos' ne terminent pas au plus haut du jour mais l'écart par rapport aux premiers échanges est quand même de +3%).
Sur l'ensemble de la semaine, le 'Dow' a cédé -4%, le S&P 500 -4,25% et le Nasdaq -5% (et -11,5% sur le mois écoulé, soit la pire performance depuis novembre 2008).
Pour l'anecdote, le Nasdaq a rebondi sur sa moyenne mobile à 100 semaines après avoir brièvement enfoncé ses planchers du 6 mai dernier: la tendance haussière moyen terme n'y a pas survécu, malgré le sursaut survenu ce vendredi.

Le stress avait atteint son paroxysme à l'ouverture avec un indice VIX qui s'envolait jusque vers 48 (contre 15,3 un mois auparavant) mais les craintes de nouveaux 'évènements' vecteurs de confusion dans la zone Euro se sont apaisées alors que le parlement allemand a approuvé le plan d'aide d'urgence dévoilé il y a 15 jours: aucune déclaration fracassante n'a suivi cette initiative qui ne suscite pas l'unanimité outre-Rhin.

Wall Street avait également manifesté ces derniers jours son hostilité aux projets de régulation de la sphère financière aux USA: le Sénat a adopté jeudi soir un projet de réforme de la réglementation bancaire aux États-Unis, qui porte notamment sur la création d'un conseil du risque systémique et d'un organisme de protection des consommateurs (contre les abus de facturation sur les cartes de crédit notamment.

Le 'pire' semble désormais dans les cours: Bank of America a repris +4,65%, Wells Fargo +5%, Morgan Stanley +5,7%, Citigroup +3,5% et Goldman Sachs +3,5% (toujours sur des rumeurs concernant un possible règlement à l'amiable de ses démélés avec la Securities and Exchange Commission (SEC) au sujet des soupçons de fraude liés au dossier Abacus).

La principale déception du jour fut liée au titre Dell qui a cédé 6,75% au lendemain de la publication de résultats trimestriels: si le bénéfice supérieur aux attentes (comme pour 75% des sociétés du 'S&P') la marge brute a été jugée décevante... et l'assembleur a en outre évoqué les risques de tensions sur ses approvisionnements en composants.

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