par Edward Krudy

Mais, en ayant notamment à l'esprit la résistance du Dow Jones, qui a poursuivi sur sa lancée avec une huitième semaine de gains d'affilée, la place boursière américaine pourrait faire mentir les pronostics, sous réserve que les résultats des entreprises aillent dans le bon sens.

Avec des attentes peut-être exagérées des investisseurs en la matière et dans un contexte où le S&P 500 affiche néanmoins un bond de 9% depuis le début du mois de décembre, tout chiffre moins bon que prévu peut se payer cher, comme en ont fait l'expérience Goldman Sachs ou encore Bank of America.

Les performances meilleures que prévu de General Electric, dont le titre a gagné plus de 7% vendredi, ont renforcé l'optimisme des intervenants concernant le quatrième trimestre. Mais il peut rapidement faire place au doute si personne n'imite le conglomérat industriel américain.

La semaine suivante sera notamment marquée par les chiffres de géants du secteur pétrolier tels que Chevron et ConocoPhillips.

Au programme de la saison des résultats en cours figurent également d'autres grands noms de l'industrie, comme Boeing, Lockheed Martin, Dupont ou encore 3M.

Du côté des indicateurs, tous les yeux seront tournés vers la Réserve fédérale, dont la réunion de politique monétaire sur deux jours se terminera mercredi. Les taux, à un niveau historiquement bas, devraient être maintenus, mais ce qui retiendra surtout l'attention, ce sera l'appréciation de la conjoncture des Etats-Unis par la Fed.

Il y aura également les chiffres du PIB du quatrième trimestre et une série de données sur le secteur immobilier américain.

UN MOIS DE FEVRIER HISTORIQUEMENT MAUVAIS

Au-delà de l'effet des résultats et des indicateurs, bon nombre d'analystes sont d'avis que la plupart des actions cotées à Wall Street sont actuellement survalorisées.

Marc Pado, analyste technique chez Cantor Fitzgerald, estime que le mois de février, généralement peu propice à Wall Street, devrait être le théâtre d'un "repli salutaire".

"Nous anticipons un recul compris entre 5% et 7% et je pense que ce mouvement a commencé mercredi dernier", a-t-il ajouté.

Depuis 1950, le mois de février se caractérise en moyenne par un recul de 0,2% du S&P 500.

Ceci dit, le mois de janvier est généralement considéré comme un bon indicateur pour l'ensemble de l'année - cela s'est vérifié dans 78,3% des cas sur les soixante dernières années, selon Stock Trader's.

A six séances de la fin du mois, le S&P 500 affiche une progression de 2,04% en janvier.

Benoit Van Overstraeten pour le service français