Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perdait 1,58% à 10.092,80 points, tandis que le Standard & Poor's 500 reculait de 1,7% à 1.084,12 points et que le composite du Nasdaq abandonnait 1,72% à 2.263,33 points.

L'économie américaine a créé 431.000 emplois non agricoles en mai, soit le chiffre le plus élevé enregistré depuis mars 2000, grâce notamment aux recrutements destinés au recensement de la population mais les entreprises privées ont nettement ralenti leurs embauches.

Or le marché anticipait en moyenne 513.000 créations d'emplois.

"Cela montre que l'économie est beaucoup plus faible que ce que la plupart des gens ne l'avait imaginé", note Gary Shilling qui préside une société d'études en investissement. "Cela ravive le risque d'une retombée en récession."

L'inquiétude des investisseurs américains est également accentuée par l'état "pire que prévu" des finances publiques de la Hongrie, qui, selon un responsable politique important du pays, n'a qu'une faible chance d'éviter une crise semblable à celle de la Grèce.

Les rumeurs entourant les opérations de la Société générale dans les produits dérivés pénalisent en outre le secteur bancaire américain.

De fait, l'indice KBW du secteur bancaire à Wall Street chutait de 1,89% peu après l'ouverture.

Danielle Rouquié et Alexandre Boksenbaum-Granier pour le service français