Première séance du 4ème trimestre tonitruante au niveau des scores... mais les volumes restent plutôt 'light'.

Et de 12 ! Le Nasdaq enchaîne les séances de hausse depuis le 31 août (+11,5% cumulé, quelle moyenne !) comme mû par un mouvement perpétuel où chaque jour qui passe convertit davantage d'opérateurs au scénario 'bull': le mouvement amorce une nouvelle phase encore plus explosive avec le franchissement -parfaitement orchestré- de résistances graphiques majeures qui déclenchent une avalanche d'ordres d'achat-stop.

Ils sont générés automatiquement par des logiciels qui réagissent lors du débordement de seuils 'stratégiques': il n'est nul besoin que l'actualité fournisse un véritable motif, les 'robots' n'en ont que faire.

La seule ' information ' macro-économique du jour fut le baromètre mensuel des constructeurs de maisons individuelles américains qui -loin de rebondir comme c'était anticipé début septembre- reste collé sur son plancher historique de mars 2009.

Les investisseurs admettent que c'est une véritable déception... mais justement, c'est si consternant que la FED ne peut rester les bras croisés et devrait laisser transparaître son intention de recourir à un nouveau cycle d'assouplissement quantitatif dès demain, à l'issue de son conseil de politique monétaire (FOMC).

Voilà une nouvelle illustration de ce curieux paradoxe qui fait qu'aux USA, chaque 'mauvaise nouvelle' devient une 'bonne nouvelle' lorsque Wall Street se remet à croire que son salut viendra d'une nouvelle injection de liquidités de la part de la FED.
Et si cela n'a pas marché les fois précédentes, celle là sera peut être la bonne.
Puisque tout va aller pour le mieux, les incertitudes de vendredi s'évalouissent et débouchent sur un raz de marée à la hausse avec plus de 95% de titres du 'S&P500' clôturant 'dans le vert' et des écarts qui donnent le vertige, surtout en regard des gains déjà accumulés depuis le 1er septembre.

Le 'S&P' gagne +1,5% et +6,75% depuis le 1er septembre... sa meilleure performance depuis 1 an, ce qui est carrément inexplicable compte tenu des informations économiques provenant de 'l'économie réelle' publiées dans l'intervalle.

Le Dow Jones prend +1,4% (avec 29 hausses sur 30) et porte son gain mensuel à +7,4%... et ce n'est pas loin de constituer la meilleure performance depuis 75 ans (1934): mais qu'est-ce qui va si bien en septembre 2010 ?

Les bancaires s'envolent avec des gains moyens qui dépassent les +2% (dans le même temps en Europe, les rendements des emprunts grecs et irlandais battent des records), à l'image de Morgan Stanley, Zions Bancorp, Bank of America +2,5%, JP Morgan +2,8%.
Lennar +8,2%, Pulte +5%, DR Horton +4,3%, Kimco +4,2%,

Le Nasdaq grimpe de +1,75% grâce à Flextronics +6%, Baidu +4,8%, Garmin +4,2%, Paccar +3,3%, Apple +2,9%... et c'est le second meilleur mois de septembre de l'histoire (après 1998).

Moins de 10 titres terminent dans le rouge: RIM -3,2%, Broadcom -1,1%, Cisco -0,7% et les analystes font pleuvoir des études affirmant que les 'technos' ne sont pas chères: 15 jours auparavant, une majorité pensait exactement le contraire face aux signaux de ralentissement économique qui se multipliaient cet été.
C'est ce qui amène l'OCDE a diviser par deux ses prévisions de croissance aux Etats Unis en 2009, de 3,2 à +1,5% et à les abaisser de 50% en 2011.


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