Fermés lundi pour le Labor Day, férié aux Etats-Unis, les marchés new-yorkais ont ainsi cédé aux prises de bénéfice après avoir enregistré la semaine dernière leur meilleure performance depuis deux mois.

L'indice Dow Jones a terminé en baisse de 107,24 points, soit 1,03%, à 10.340,69 points. Le Standard & Poor's 500 a abandonné 12,67 points (-1,15%) à 1.091,84 points et le Nasdaq Composite a reculé de 24,86 points (-1,11%) à 2.208,89 points.

Selon un article du Wall Street Journal, les "stress tests" réalisés au printemps pour évaluer la capacité de résistance des banques européennes ont sous-estimé les positions de celles-ci en dette souveraine potentiellement risquée.

Même si l'information n'est pas réellement nouvelle aux yeux des spécialistes du secteur, elle a plombé l'ambiance à New York comme sur les places européennes.

Parallèlement, le Comité de Bâle, chargé de mettre la dernière main aux nouvelles règles de solvabilité des banques, n'a pas publié de communiqué à l'issue de sa réunion de mardi et ne devrait arrêter ses décisions que dimanche.

Le S&P du secteur financier a perdu 2,37% et l'indice KBW des banques a cédé 3,17%. Parmi les baisses les plus marquantes, JP Morgan Chase & Co a abandonné 2,27% et Bank of America 2,15%.

"Cela ressemble davantage à de la consolidation qu'à un mouvement de vente de conviction", estime toutefois Maier Tarlow, trader sur le parquet du New York Stock Exchange pour Raven Securities.

"Nous estimons que le marché est sur une tendance acheteuse en ce moment et à moins qu'il y a des replis répétés dans d'importants volumes, nous maintiendrons cette opinion."

Les volumes d'échange sont en effet restés relativement réduits au lendemain du Labor Day.

Pour Bruce Zaro, responsable de la stratégie technique de Delta Global Advisors, les marchés devraient rester volatils et évoluer dans des marges étroites jusqu'aux élections américaines de mi-mandat début novembre. Une fois cette échéance passée, Wall Street pourrait repartir plus nettement de l'avant, a-t-il ajouté.

A la hausse ce mardi, Oracle a bondi de 5,87% après l'annonce de l'entrée à son conseil d'administration de Mark Hurd, débarqué le mois dernier de la direction générale de Hewlett-Packard après des allégations de harcèlement sexuel. Le titre HP a perdu 1,04%.

Edward Krudy, Marc Angrand pour le service français