Les indices US alignent une 6ème séance de baisse consécutive mais le repli symbolique observé ce jeudi n'a rien à voir avec la débâcle survenu sur les places europénnes: en terme de contre performance, le rapport est pratiquement de 1 à 10 (-0,3% pour le 'S&P' contre -3% pour le CAC40).

Difficile de déterminer pourquoi les pertes se sont réduites aussi sensiblement à Wall Street (le Dow Jones s'effrite de -0,42%) alors que les investisseurs américains sont aux 1ère loges en ce qui concerne les déceptions conjoncturelles qui s'accumulent depuis une bonne semaine.

Peut être le repli de -2,4% du Dollar sous les 1,25/E a t'il été perçu comme un facteur positif !
Cette journée restera en effet marquée par une des plus fortes hausses de l'Euro de la décennie (entre 1,22$ ce matin et 1,2520$ en milieu de soirée) et une rechute symétrique de -3,5% du baril de pétrole vers 73$ sur le NYMEX (Sunoco a fléchi de -5%, Valero de -4%, Freeport de -2,25%).

La principale raison de la rechute du billet vert (et de Wall Street dans un premier temps), ce fut une nouvelle salve de très mauvais chiffres économique aux Etats Unis : la série noire continue avec la chute inattendu de l'activité dans le secteur manufacturier américain au mois de juin.
Le baromètre mensuel de l'Institute for Supply Management (ISM) plonge de 59,7 vers 56,2 alors que les analystes anticipaient score proche de 59.

Du côté des promesses de vente dans l'immobilier en mai, c'est encore pire: selon des chiffres dévoilés jeudi par l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), les promesses de ventes signées en mai se sont effondrées de -30% à 77,6, alors que les économistes s'attendaient à un repli moins marqué de l'ordre de 15% (suite à l'arrêt de la prime fiscale de 8.000$ offerte aux primo-accédants).

Et comme pour confirmer la teneur négative de l'enquête d'ADP sur les créations d'emploi dans le secteur privé, les demandes d'allocations chômage ont rebondi de +13.000 (à 472.000) pour la dernière semaine complète du mois de juin, alors que les experts attendaient un léger recul.

Enfin, les dépenses de construction ont baissé de 0,2% au mois de mai aux Etats-Unis en 'séquentiel': c'est presque une bonne surprise car les économistes attendaient un recul de 0,8%.

Parmi les quelques valeurs recherchées ce jeudi, on notait Ford +4,9%, Marvell +3,4%, First Solar +3,2%, Anadarko +3%, Ross Stores et FEDEX +2,7%, Garmin +2,2%, Flextronics et Netapp (+2%).

La séance de vendredi sera ponctuée par les statistiques de l'emploi mais après l'enquête d'ADP et le chômage 'hebdo', il faudrait vraiment que le chiffre soit catastrophique pour occasionner une 7ème séance de repli consécutif.
A plus long terme, la cassure des supports moyen terme et planchers annuels reste une indication particulièrement alarmante.

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