Wall Street a clôturé vendredi sur un second repli consécutif d'ampleur limitée après la publication d'un chiffre de la croissance américaine inférieur aux prévisions (+2,8% contre +3,2% espéré par les plus optimistes et +3% pour les plus prudents).

Les résultats d'entreprises -en dehors de ceux d'Apple- sont mitigés puisque qu'un peu moins de 60% d'entre eux s'avèrent supérieurs aux estimations, lesquelles -comme les marchés de savent- sont en fait minorées de 10 à 15% par rapport aux attentes réelles des initiés.

Cela signifie que 50% des résultats sont effectivement supérieurs aux attentes et que 20 à 25% constituent des déceptions, ce qui constitue une inflexion de la dynamique en vigueur depuis fin 2009.

Les indices US sont pourtant revenus tutoyer cette semaine leurs sommets de l'année 2011, le Dow Jones a même renoué avec ses niveaux de mai 2008.

L'indices des 30 industrielles a lâché -0,58 à 12.660, soit une perte hebdomadaire de -0,5%, le S&P500 n'a perdu que -0,16%, à 1.316Pts, ce qui lui permet de terminer in-extremis la semaine sur un score positif de +0,05%, soit la 4ème semaine de hausse consécutive et la 7ème sur une série de 9.
Le 'S&P' a bien résisté à la déception cause par les trimestriels de de Ford (-4,2%, à 12,2$) qui a entraîné dans son sillage General Motors (-1,4%).

Le Nasdaq Composite s'est en revanche apprécié de +0,4% à 2.816 et le gain annuel dépasse désormais les 8%.

Le Nasdaq-100 affiche la même performance et le doit principalement à des titres comme Seagate (+5%), First Solar (+11,5%, soit +20% hebdo et +35% annuel) et Netflix (+6,6% vendredi, +31% sur la semaine et +79% depuis le 1er janvier).
La semaine qui débute ce lundi sera une fois encore ponctuée par la publication de nombreuses statistiques américaines, comme l'indice PMI de la région de Chicago mardi ou encore l'enquête ADP sur l'emploi mercredi.

Sur le front des résultats, les plus attendus sont ceux d'Amazon, UPS (un bon indicateur d'activité commerciale sur le 'Net'), Exxon Mobil, Pfizer, Kellogg et MasterCard.
A surveiller lundi l'évolution de la parité Euro/Dollar alors que le billet vert a encore fléchi ce week-end sur les places du Proche-Orient et repasse sous les 1,32 face à l'Euro.
Les cambistes intègrent clairement l'hypothèse de taux zéro aux Etats Unis jusqu'à fin 2014 et la mise en place potentielle d'un 'QE-3' (mi-2012) déguisé en rachats de créances hypothécaires au près des banques US.

Mais la FED peut-elle justifier un nouveau quantitative easing avec une croissance somme toute assez proche de la moyenne historique des 3% et alors que les indices US sont pratiquement au plus haut depuis 4 ans ?

Le véritable point d'orgue de la semaine coïncidera vendredi avec les chiffres mensuels de l'emploi pour janvier.



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