Le but recherché depuis le début de la semaine semble être que les indices US n'aillent nulle part, mais en tutoyant épisodiquement certains objectifs psychologiques et techniques tels que 10.600Pts pour le Dow Jones et 2.300Pts pour le Nasdaq.

Contrairement aux places européennes qui alignent deux séances de baisse, Wall Street en aligne 4 consécutives à la hausse cette semaine (c'est un 'sans faute' pour le Nasdaq).

Mais plus étonnant encore, le Nasdaq inscrit une 11ème séance sur une série de 12 (le seul 'accroc' date du 7 septembre).

On ne peut s'empêcher de se demander ce qui, dans l'actualité des 15 derniers jours, motive un optimisme apparent aussi inébranlable, un mouvement ascendant d'une telle perfection, alors que de nombreux chiffres et déclarations invitent à un sentiment conjoncturel beaucoup plus 'partagé'.

On ne peut qu'y déceler une action résolue de certains intermédiaires influents qui 'paramètrent au millimètre' la cadence de la hausse par le biais de puissants logiciels, lesquels sont programmés pour interdire tout repli indiciel, quelle que soit la teneur des évènements, et y compris lors de la parution de statistiques qui justifierait des mouvements de correction significatifs.

Cette décorrélation entre la progression inexorable des indices et la 'réalité du terrain' (les Etats Unis battent un record de taux de pauvreté et de chômage de longue durée, l'offre de crédit continue de se contracter, les ventes de voitures s'effondrent, l'immobilier reste en panne) sert probablement des stratégies inspirées par des motivations 'techniques'.
Elles doivent être juteuses... sinon pourquoi déployer de tels efforts pour orchestrer ce genre de hausse, mais elles disqualifient de plus en plus fréquemment le marché dans sa vocation à fixer 'le juste prix'.

Une séance qui commence en repli de -0,5% et qui se termine comme par enchantement par un gain symbolique de +0,1% et des jets de confettis (authentique, ce n'est pas une figure de style) alimente le soupçon que l'évolution de Wall Street est souvent prédéterminée (et largement 'pressentie' par certains opérateurs).

La tendance ne reflète plus la 'psychologie ambiante' que de manière très lointaine... et le 'newsflow' de manière encore plus lointaine.

Le compartiment des 'technos' affiche des performances contrastées avec Expedia +4%, First Solar +3,2%, Xerox +3%, Apple +2,35%, Micron +2,2%, Amazon +1,8%, Cisco +1,5%, Intel +1,3%.
Peu après la clôture, Research in Motion s'envolait de +8% sur l'annonce d'un résultat en hausse de +68%.

A l'inverse, Comcast perdait -2,5%, Jabil Circuits -2,2%, Oracle -1,3%, Flextronics -1,8% et Activision -4%.

Le 'S&P' termine sur un repli symbolique de -0,04%, plombé une nouvelle fois par les leaders du secteur immobilier avec Pulte Homes (-3,9%), DR Horton (-3,5%), Beazer Homes (-2,85%), Lennar (-2,8%), Richard Ellis (-2,3%).
Lourdeur des medias également avec Time Warner (-2,8%), N-Y-Times (-2,3%).

Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.