(Actualisé avec décision de la Cour suprême)

MALE, 4 février (Reuters) - La Cour suprême des Maldives a réclamé dimanche l'application de son jugement ordonnant la libération de neuf chefs de file de l'opposition, auquel s'est opposé le président Yameen.

La décision concerne aussi et surtout l'ancien président Mohamed Nasheed, premier président démocratiquement élu, acculé à la démission en 2012 et aujourd'hui en exil au Sri Lanka.

La Cour suprême a estimé qu'aucun obstacle légal ne s'opposait à la mise en oeuvre de cette décision.

L'instance judiciaire n'a en revanche pas mentionné l'hypothèse d'une destitution du président Yameen, contrairement à ce qu'avait laissé entendre le procureur général de cet archipel de l'océan Indien dimanche matin.

Mohamed Anil avait invité toutes les instances nationales et militaires à y faire obstacle.

Le bras de fer entre Abdulla Yameen et la Cour suprême est la plus grosse crise que traverse l'archipel depuis la prise du pouvoir de Yameen en 2013 lors d'une élection jugée truquée par les partisans de l'ancien président Nasheed. (Mohamed Junayd, Nicolas Delame, Gilles Trequesser et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)