CARACAS, 3 février (Reuters) - Le vice-président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé samedi le chef de l'opposition Henrique Capriles, candidat malheureux à la présidentielle du 7 octobre, de "conspirer" contre son pays après plusieurs rencontres effectuées en Colombie.

Si le président Hugo Chavez, hospitalisé depuis la mi-décembre à Cuba après une récidive de son cancer, venait à démissionner ou à mourir, un nouveau vote opposerait probablement Nicolas Maduro à Henrique Capriles, l'ancien gouverneur de l'Etat de Miranda âgé de 40 ans.

"Nous savons qui il a rencontré et où, conspirant contre le pays et contre la paix", a déclaré Nicolas Maduro, lors d'une visite filmée par la télévision d'une usine de tracteurs dans l'Etat de Portuguesa.

"Dans quelques heures nous pourrons dire ce que ce perdant faisait contre la patrie en Colombie", a-t-il ajouté.

Capriles a peu après répondu sur Twitter que Nicolas Maduro était le vrai conspirateur et traître parce qu'il "recevait ses ordres du gouvernement de Cuba et donnait à l'étranger l'argent du Venezuela".

"C'est un gros travail pour M. Maduro! Toujours vociférer pour dissimuler son incapacité. C'est à ça que ressemblent les médiocres, à des gueulards!"

Capriles a également diffusé sur Twitter une photo de sa rencontre à Bogota avec l'ancien Président du gouvernement espagnol, Felipe Gonzalez, assurant avoir apprécié l'entretien et le qualifiant de "grand ami du Venezuela".

Les dirigeants de l'opposition vénézuélienne, qui accusent le gouvernement de masquer l'état de santé réel du président Chavez, estiment que Nicolas Maduro se comporte comme s'il était en campagne et cherche à imiter les attaques au vitriol de son mentor.

Le gouvernement, qui dit n'avoir jamais fait preuve d'autant de transparence sur l'état de santé d'Hugo Chavez, estime qu'il se trouve à présent dans un état satisfaisant, et entame une "nouvelle phase" de récupération. (Daniel Wallis, Hélène Duvigneau pour le service français)