Les députés ont apporté leur soutien à l'accord sur le commerce des textiles avec l'Ouzbékistan mercredi, saluant les efforts du pays pour éradiquer le travail des enfants. Mais les députés ont aussi invité l'Ouzbékistan à prendre des mesures supplémentaires pour mettre fin à d'autres formes de travail forcé (impliquant des étudiants et des fonctionnaires) lors de la récolte du coton.

'Cet accord est le résultat des progrès et des engagements pris par l'Ouzbékistan dans la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants. Mais parce que le travail forcé reste fortement préoccupant, nous suivrons avec une très grande attention la situation, et si nous observons des violations sérieuses des droits de l'homme ou tout recul sur ces sujets, les députés n'hésiteront pas à demander au Conseil et à la Commission de suspendre totalement l'accord de partenariat', a déclaré après le vote le rapporteur Maria Arena (S&D, BE).

Les députés ont approuvé le projet de recommandation par 564 voix pour, 100 contre et 41 abstentions.

Les députés ont accepté d'inclure les textiles dans l'accord de partenariat et de coopération (APC) de 1999 entre l'UE et l'Ouzbékistan. Une décision qui vise à encourager le gouvernement du pays dans la poursuite de l'éradication de toute forme de travail forcé et à renforcer sa coopération avec l'UE.

Dans une résolution non législative votée séparément mercredi, les députés ont salué le fait que l'Ouzbékistan avait commencé à coopérer avec l'Organisation internationale du travail (OIT), soulignant qu'il avait pratiquement éradiqué le travail des enfants au cours des trois dernières années. Les députés ont néanmoins pressé les autorités ouzbèkes d'accélérer le déploiement de campagnes nationales de sensibilisation qui permettront d'éradiquer complètement cette pratique.

Des progrès mais encore des questions relatives aux droits de l'homme

Les députés ont également salué les progrès de l'Ouzbékistan en matière de réduction du travail forcé en coopération avec l'OIT, mais notent toutefois que des ONG font toujours état d'une mobilisation forcée d'étudiants et de fonctionnaires durant la période de récolte du coton, d'interrogatoires de citoyens qui prennent la parole au sujet de la récolte, et de persécutions de défenseurs des droits de l'homme.

Les députés vont donc continuer à suivre ce qui se passe en Ouzbékistan et pourraient en dernier recours demander à la Commission européenne et au Conseil de suspendre l'accord, si les autorités ne tenaient pas leurs engagements en termes d'abolition du travail forcé.

Contexte

En décembre 2011, le Parlement a adopté un rapport intermédiaire réservant son consentement à une amélioration de la situation des droits de l'homme en Ouzbékistan. Depuis, l'OIT a conduit trois missions d'observation qui ont conclu à la quasi éradication du travail des enfants. Dans son dernier rapport de 2015, l'OIT a identifié un certain nombre d'indicateurs liés à des conditions de travail abusives et à des procédures de recrutement discutables. Des sujets sur lesquels travaillent aujourd'hui en coopération les autorités ouzbèkes et l'OIT.

Procédure: approbation et résolution non législative

La Sté Union européenne a publié ce contenu, le 14 December 2016, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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