BAMAKO, 29 janvier (Reuters) - Une trentaine de personnes ont été tuées au cours du week-end lors de l'attaque de deux villages dans le centre du Mali, a déclaré lundi le maire de la commune dont dépendent ces deux localités.

Moulaye Guindo, maire de Bankass dans la région de Mopti, n'a pas identifié les assaillants.

Le Mali connaît régulièrement des attaques contre l'armée et des civils attribuées à des groupes islamistes armés affiliés à Al Qaïda ou à l'organisation Etat islamique.

Les attaques ont commencé samedi contre les villages d'Ogota et Oimbé, a dit Moulaye Guindo, interrogé au téléphone.

"Des hommes armés ont surgi, ont encerclé et ont attaqué les deux villages, Ogota et Oimbé, situés l'un à côté de l'autre. Ils ont tiré sur les populations et incendié les habitations", a-t-il ajouté.

"Le bilan est lourd, environ 30 morts dont des hommes, des femmes et des enfants. Les deux villages ont été complètement détruits et brûlés."

Un autre village à Dialassagou, commune proche de Bankass, a été attaqué à son tour lundi matin mais aucun bilan n'est pour l'instant disponible, a dit Moulaye Guindo.

Il n'a pas été possible de joindre un porte-parole de l'armée dans l'immédiat.

Les militaires ont pris le pouvoir au Mali à la faveur de deux coups d'Etat en 2020 et 2021 en dénonçant l'incapacité des autorités civiles à rétablir la sécurité dans le pays. Ils ont obtenu le départ de l'armée française et de la force de l'Onu, engagées dans la lutte contre les groupes islamistes armés, et se sont rapprochés de la Russie.

La junte a en outre annoncé jeudi la fin de l'accord de paix signé en 2015 à Alger avec les rebelles touaregs présents dans le nord désertique du Mali, qui s'étaient un temps alliés avec des groupes islamistes armés. Cet accord d'Alger a été fragilisé par la reprise d'affrontements réguliers l'an dernier. (Reportage Tiemoko Diallo, rédigé par Nellie Peyton, version française Bertrand Boucey, édité par Nicolas Delame)