Dans ses Perspectives économiques mondiales pour 2010, la Banque mondiale note qu'un ralentissement de la croissance dans les pays développés va limiter le nombre de débouchés pour les produits fabriqués dans les pays en voie de développement et, partant, se traduire par une baisse des investissements.

A ce stade, les craintes de voir les difficultés grecques se propager à d'autres pays très endettés, tels le Portugal et l'Espagne, n'a pas pesé sur l'activité économique dans les pays en voie de développement, poursuit la Banque mondiale.

"Si les marchés commencent à remettre en cause la crédibilité des efforts pour résorber les dettes, alors la croissance mondiale pourrait être mise en danger et une rechute en récession n'est pas exclure", poursuit l'établissement dans son rapport.

Ben Bernanke a estimé mercredi que la reprise économique semblait solide tout en prévenant que la possibilité d'une rechute de l'économie américaine ne pouvait jamais être totalement exclue.

La Banque mondiale plaide pour une consolidation budgétaire de grande ampleur dans les pays développés, en notant que si l'endettement des Etats continuait à augmenter, le coût de crédit serait de plus en plus élevé.

Les pays en voie de développement devraient enregistrer une croissance annuelle comprise entre 5,7% et 6,2% sur la période de 2010-2012, soit deux fois plus que ce qui est attendu pour les pays développés, a poursuivi la Banque mondiale.

Lesley Wroughton, Benoit Van Overstraeten pour le service français