Un tribunal français a rendu mercredi un verdict de culpabilité pour l'ensemble des 20 hommes jugés pour le meurtre de 130 personnes en 2015 lors d'une attaque coordonnée à l'arme à feu et à la bombe par des tireurs islamistes à Paris.

Le music-hall Bataclan, six bars et restaurants et le périmètre du stade de sport du Stade de France ont été pris pour cible lors d'attaques qui ont duré plusieurs heures à travers la capitale française et qui ont secoué la France et laissé de profondes cicatrices dans la psyché du pays.

Le principal suspect, Salah Abdeslam, a été reconnu coupable des accusations de terrorisme et de meurtre, a déclaré le juge Jean-Louis Peries.

La sentence sera prononcée plus tard dans la journée de mercredi. Abdeslam risque la prison à vie sans possibilité de libération anticipée, une peine qui n'a été prononcée que quatre fois en France.

Considéré comme le seul membre survivant du groupe qui a perpétré les attentats du 13 novembre 2015, le Français de 32 ans, né en Belgique, a fièrement déclaré au début du procès qu'il était un "soldat" de l'État islamique, qui a revendiqué les attentats.

Mais lui et certains des autres accusés ont ensuite présenté leurs excuses aux victimes.

Ce fut un procès pas comme les autres, non seulement pour sa durée exceptionnelle de 10 mois, mais aussi pour le temps qu'il a consacré à permettre aux victimes de témoigner en détail de leur épreuve et de leur combat pour la surmonter, tandis que les familles des personnes tuées ont parlé de la difficulté de tourner la page.

Treize autres personnes, dont 10 sont également en détention, se trouvaient également dans la salle d'audience pendant les audiences qui ont duré plusieurs mois, accusées de crimes allant de l'aide à la fourniture d'armes ou de voitures aux assaillants à la planification de leur participation à l'attaque. Six autres personnes ont été jugées par contumace.