(Actualisé avec porte-parole des armées)

PARIS, 5 novembre (Reuters) - Un militaire français de 28 ans est mort vendredi des suites de blessures causées par l'explosion d'une mine au passage de son véhicule dans le nord du Mali, a annoncé samedi l'Elysée.

"Le Président de la République a appris avec émotion la mort la nuit dernière d'un sous-officier du 515e régiment du train de la Braconne des suites des blessures reçues lors de l'explosion d'une mine hier après-midi au passage de son véhicule blindé en opération au nord du Mali", peut-on lire dans un communiqué.

Deux véhicules de la force Barkhane engagés dans une mission opérationnelle de ravitaillement circulaient au nord-est de Kidal quand l'engin a explosé, a précisé le ministère de la Défense.

Un autre soldat a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger et trois autres sont commotionnés, a-t-il ajouté.

Dans un communiqué repéré par l'organisation SITE, qui surveille la propagande islamiste sur internet, le groupe islamiste armé Ansar Dine, implanté dans le nord du Mali, a revendiqué une attaque vendredi sur un véhicule français, près de Kidal.

"On constate qu'ils revendiquent, mais on n'est pas en mesure de confirmer la véracité de cette information", a déclaré à Reuters un porte-parole des armées françaises.

ENGINS EXPLOSIFS IMPROVISÉS

Le type de déclenchement de l'engin explosif -à distance, ou au moment du passage du véhicule- reste à déterminer, a-t-il par ailleurs indiqué.

Ansar Dine a démenti cette semaine avoir décrété un cessez-le-feu unilatéral au Mali, après l'annonce en ce sens faite lundi par le président du Haut Conseil islamique du pays, Mahmoud Dicko.

Quelque 3.500 soldats français sont déployés dans le cadre de l'opération antiterroriste française Barkhane dans cinq pays de la région (Tchad, Mali, Niger, Mauritanie et Burkina Faso) pour traquer les djihadistes et les groupes armés, au premier rang desquels Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Depuis le lancement de Barkhane, le 1er août 2014, huit soldats français sont morts au combat, selon le ministère de la Défense.

Les affrontements directs se font désormais rares et les engins explosifs improvisés - ou IED - déposés le long des routes sont devenus la menace principale pour les militaires déployés dans le nord du Mali, comme l'expliquait Reuters en juin dernier. (Jean-Philippe Lefief, Chine Labbé et Gus Trompiz, édité par Jean-Stéphane Brosse)