ANKARA, 18 janvier (Reuters) - La Turquie se réserve la possibilité de mener d'autres opérations transfrontalières en Irak et en Syrie, à la suite de la mort de neuf soldats turcs dans des affrontements dans le nord de l'Irak la semaine dernière, a déclaré jeudi un responsable du ministère turc de la Défense.

Les militaires ont été tués lors d'accrochages avec des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ankara a mené en représailles des frappes aériennes et d'autres opérations dans le nord de l'Irak et le nord de la Syrie.

"En vertu du droit international et de la légitime défense, la Turquie a tout à fait le droit de mener des opérations pour assurer la sécurité de ses frontières. Les forces armées turques ont fait et feront tout ce qui est nécessaire là où il le faut et quand il le faut", a déclaré le responsable du ministère de la Défense à la presse.

Les affrontements ont eu lieu dans les massifs du nord de l'Irak, lorsque des militants du PKK ont attaqué un point de sécurité mis en place par les forces armées turques à une altitude de 1.740 mètres, selon le ministère turc de la Défense.

Le PKK, désigné comme groupe terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne, a pris les armes contre l'État turc en 1984. Plus de 40.000 personnes ont été tuées dans cette insurrection.

Pendant longtemps, le conflit s'est principalement déroulé dans les zones rurales du sud-est de la Turquie, mais il se concentre désormais dans les montagnes de la région semi-autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak, où sont basés les militants du PKK.

Depuis 2019, la Turquie mène des incursions armées dans le nord de l'Irak contre le PKK. (Reportage Huseyin Hayatsever; version française Stéphanie Hamel, édité par Sophie Louet)