En dépit du retour de l'aversion au risque, les emprunts des grands Etats ne peuvent plus tout à fait jouer le rôle de refuge qu'ils ont l'habitude de jouer dans ce type de circonstances, affirme Stelphia Asset Management. D'une part, le Bund dix ans, à 3,15% est proche de ses niveaux les plus bas, fait il remarquer. D'autre part, souligne le gestionnaire d'actifs, compte tenu de la confirmation de la reprise économique mondiale et du retour des indices de prix en zone nettement positive, la macroéconomie ne justifie plus de baisse des taux obligataires.

« Enfin, les inquiétudes des investisseurs se déplacent progressivement. L'explosion des déficits publics est une menace à long terme y compris pour les Etats-Unis ou l'Allemagne », explique Stelphia AM.

S'interrogeant sur ce qui se passera en février, il estime que seule une nouvelle forte baisse des marchés d'actions pourrait faire baisser nettement plus les rendements. Il rappelle que la journée où l'Eurostoxx 50 a perdu 3,5% a donné lieu à une baisse de 0,06% du rendement du Bund dix ans. Dans le cas d'un rebond, les rendements se tendraient, mais de façon limitée.