Les effusions de sang, les violences et les déplacements de population se sont multipliés depuis que les combats entre l'armée et les forces paramilitaires de soutien rapide ont éclaté en avril, conduisant le Soudan au bord de la guerre civile. L'une des régions les plus touchées est le Darfour occidental, où des attaques à caractère ethnique ont fait des centaines de morts.

La RSF a nié les accusations des observateurs du conflit, des groupes de défense des droits et des témoins selon lesquelles elle serait à l'origine d'attaques contre des civils, tout en affirmant que tout soldat de la RSF impliqué serait traduit en justice. Le Soudan nie également avoir tué des civils et décrit le conflit comme une affaire interne.

Le document consulté par Reuters condamne les violations des droits de l'homme et les abus commis au cours du conflit, qui dure depuis cinq mois, et demande la mise en place d'une mission d'enquête composée de trois personnes pour enquêter sur ces violations.

Ces experts documenteraient les violations et prépareraient des mises à jour orales et écrites pour les 47 membres du Conseil.

Le projet a été distribué aux pays membres vendredi, ont confirmé des diplomates. Il n'a pas encore été officiellement soumis au Conseil, dont les débats permettent d'approfondir les questions et dont les enquêtes sont parfois utilisées par les procureurs internationaux.