Le groupe LUCHA a déclaré que les militants, dont quatre membres du groupe, ont été embarqués dans une Jeep blanche par des agents en civil et emmenés dans un lieu non divulgué. L'incident s'est produit lors d'un rassemblement dans la capitale Kinshasa pour attirer l'attention sur la crise sécuritaire dans l'est du pays, a déclaré LUCHA.

La présidence de la République démocratique du Congo, qui supervise l'ANR, a demandé à Reuters de solliciter un commentaire de l'ANR. L'ANR n'a pas répondu.

"La LUCHA est particulièrement préoccupée par la sécurité et le bien-être physique de ses camarades", a déclaré le groupe dans un communiqué dimanche, appelant les autorités à libérer immédiatement les personnes détenues.

"Au lieu de procéder à des enlèvements de citoyens innocents à Kinshasa, les services de sécurité pourraient se rendre utiles dans l'est du Congo où des groupes armés, dont le M23, sont actifs.

Une source gouvernementale a déclaré à Reuters que les militants détenus seraient interrogés dimanche, mais a ajouté que les raisons de leur détention n'étaient pas claires. "Pour l'instant, nous ne savons pas de quoi ils sont accusés", a déclaré la source.

Le rassemblement de samedi a été organisé pour marquer les 600 jours d'occupation de la ville stratégique de Bunagana, à la frontière orientale, par les rebelles du M23, dirigés par les Tutsis, dont les offensives répétées depuis 2022 ont forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir et ont aggravé la crise sécuritaire et humanitaire qui sévit dans la région depuis des dizaines d'années.

"Alors que nous sommes préoccupés par l'avancée du M23, l'ANR continue d'arrêter les militants qui protestent contre l'occupation [...]. Êtes-vous avec l'ennemi ou avec le peuple congolais ?", a déclaré Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine pour la défense des droits de l'homme (ASADHO), sur le média social X dimanche. "Honte à vous !

Les groupes de défense des droits et les critiques ont accusé à plusieurs reprises l'administration du président Félix Tshisekedi d'étouffer la dissidence et la liberté d'expression. La présidence et le gouvernement nient ces accusations.