WASHINGTON, 8 novembre (Reuters) - L'armée de l'air iranienne a ouvert le feu à plusieurs reprises le 1er novembre sur un drone américain non armé dans l'espace aérien international au-dessus du golfe arabo-persique, mais l'appareil n'a subi aucun dommage et a pu regagner sa base, a annoncé jeudi le Pentagone.

Le président Barack Obama et le secrétaire à la Défense Leon Panetta ont été immédiatement informés de cet incident, qui s'est produit aux alentours de 04h50, heure de la côte est (08h50 GMT).

Washington a par la suite fait savoir à Téhéran que les opérations de reconnaissance aériennes se poursuivraient et que le nécessaire serait fait pour protéger les appareils qui en sont chargés.

"Les Etats-Unis ont informé les Iraniens qu'ils continueraient à procéder à des vols de surveillance au-dessus des eaux internationales du Golfe, conformément à une pratique de longue date et à notre engagement en faveur de la sécurité de la région", a déclaré Richard Little, porte-parole du département de la Défense.

"Nous avons une large gamme d'options qui vont de la diplomatie aux moyens militaires pour protéger nos biens et nos forces (...) et nous les emploierons quand ce sera nécessaire", a-t-il poursuivi.

Un an avant cet incident, un drone de la CIA s'était écrasé en Iran, ce qui a permis à la République islamique d'obtenir des renseignements importants sur le matériel américain.

Le MQ-1 "Predator" visé le 1er novembre effectuait une mission de routine et se trouvait à 16 miles nautiques de la côte iranienne quant il a été pris en chasse par deux SU-25 de l'aviation iranienne.

"Notre appareil ne s'est jamais trouvé dans l'espace aérien iranien. Il a toujours volé dans l'espace aérien international. La limite territoriale reconnue internationalement est de 12 miles nautiques au large de la côte et nous n'avons jamais été au-delà de cette limite de 12 miles", a ajouté Richard Little, sans préciser à quelle arme appartenait l'appareil.

Le Congrès a été informé de l'incident, précise par ailleurs le Pentagone. (Phil Stewart and David Alexander, Jean-Philippe Lefief pour le service français)