BAMAKO, 1er mars (Reuters) - Un chef djihadiste malien dont la France avait déclaré en novembre qu'il était vraisemblablement mort dans une attaque est apparu dans une nouvelle vidéo de propagande islamiste, dans laquelle il tourne en ridicule les forces françaises et maliennes, a indiqué vendredi SITE, organisation de surveillance des sites internet islamistes.

La ministre française des Armées, Florence Parly, avait déclaré devant l'Assemblée nationale quelques jours après le raid du 22 novembre qu'Amadou Koufa, l'un des chefs d'un groupe djihadiste lié à Al Qaïda, comptait parmi les 35 islamistes qui avaient été "neutralisés".

Prédicateur islamique radical de Mopti, Amadou Koufa, qui dirige la katiba Massina, est l'un des proches lieutenants d'Iyad Ag Ghali, chef du groupe djihadiste GSIM (Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, soit Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans).

"Nous sommes en train d'authentifier cette video. Nous avions annoncé sa mort 'probable'", a déclaré vendredi à Paris le porte-parole français de l'état-major des armées.

A Bamako, le porte-parole de l'armée malienne s'est refusé à tout commentaire.

L'armée malienne avait confirmé en novembre la mort de Koufa. Mais celui-ci, coiffé d'un turban blanc et portant la barbe, apparaît dans une vidéo rendue publique par les médias mauritaniens, qui a circulé sur les réseaux sociaux cette semaine. (Cheikh Diouara, avec Elizabeth Pineau à Paris, Eric Faye pour le service français)