PARIS, 12 février (Reuters) - Un accord avec la Grèce est possible mais il faut que les Grecs négocient avec sérieux, a déclaré jeudi Christian Noyer, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.

Sur BFM Business, le gouverneur de la Banque de France que les demandes des Grecs sur le traitement de leur dette ne régleraient rien aux problèmes du pays, notamment sa compétitivité.

"Le problème de la dette qu'ils ont mis en avant n'est pas le problème essentiel", a-t-il dit. "Le problème aujourd'hui de la Grèce, c'est de retrouver la croissance."

"Même s'il y avait un accord sur la dette, ça ne changerait rien", a poursuivi Christian Noyer. "Le problème, c'est de faire les bonnes réformes."

"Un accord est possible mais il faut que les Grecs soient décidés à négocier sérieusement", a-t-il encore déclaré.

Christian Noyer n'a pas voulu confirmer le relèvement à 65 milliards d'euros de la facilité de liquidités d'urgence (ELA) de la BCE à destination des banques grecques, annoncé par des responsables grecs sous couvert de l'anonymat, déclarant seulement que "c'est un plafond qui est susceptible d'être adapté en fonction des besoins de l'économie". (Jean-Baptiste Vey et Yann Le Guernigou)