Christopher Hamilton, 64 ans, a été inculpé par un grand jury new-yorkais en 2019 pour son rôle présumé dans un système de Ponzi de 4 milliards de dollars qui a escroqué environ 3,5 millions de personnes dans le monde. Il a précédemment nié avoir commis des actes répréhensibles.

Le cofondateur de OneCoin, Karl Greenwood, a été emprisonné à New York pour 20 ans pour fraude et blanchiment d'argent en septembre.

Son autre fondateur, Ruja Ignatova, que les procureurs appellent aussi la "Cryptoqueen", figure sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI et demeure en fuite.

L'extradition de M. Hamilton vers les États-Unis a été approuvée l'année dernière, mais l'appel qu'il a interjeté contre cette décision a été confirmé jeudi.

La juge Victoria Sharp a déclaré que la majeure partie du blanchiment d'argent présumé de M. Hamilton avait eu lieu au Royaume-Uni et que la police et les procureurs britanniques devaient déterminer si M. Hamilton pouvait faire l'objet de poursuites pénales dans son pays d'origine.

Le Crown Prosecution Service (CPS) avait précédemment déclaré que M. Hamilton devrait être poursuivi aux États-Unis plutôt qu'au Royaume-Uni.

La police de la ville de Londres avait clos son enquête en 2019 mais, selon M. Sharp, elle n'avait pas identifié de "preuves incriminantes potentiellement critiques" découvertes ultérieurement par les autorités américaines et pouvant être utilisées par la police britannique.

"La conséquence du succès de l'appelant n'est pas qu'il s'assure l'impunité. C'est qu'il doit répondre de ses actes devant la loi au Royaume-Uni plutôt qu'aux États-Unis", a conclu M. Sharp.

Les avocats de Hamilton, Sonn Macmillan Walker, n'ont pas souhaité faire de commentaires. La police de la ville de Londres et le CPS n'ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.