NATIONS UNIES (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine a donné mardi son accord "de principe" sur la participation des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge à l'évacuation des civils piégés dans l'usine Azovstal, dans la ville ukrainienne de Marioupol, a déclaré l'Onu dans un communiqué.

Cette annonce a été effectuée à l'issue d'une rencontre à Moscou entre le chef du Kremlin et le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, lors de laquelle a été discutée la situation à l'aciérie d'Azovstal, dernier bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol, face à l'offensive de l'armée russe.

Des discussions vont être organisées entre le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu et le ministère russe de la Défense, a indiqué le porte-parole onusien, Stephane Dujarric, à l'issue de la réunion.

Plus tôt dans la journée, Vladimir Poutine a assuré à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan qu'aucune opération militaire russe n'était en cours à Marioupol, ville portuaire du sud de l'Ukraine, et que Kyiv devait "assumer ses responsabilités" à l'égard des personnes piégées à Azovstal.

L'Ukraine a demandé lundi l'aide des Nations unies et de la Croix-Rouge pour procéder à l'évacuation des civils réfugiés dans l'usine.

Antonio Guterres est attendu jeudi à Kyiv pour y rencontrer le président ukrainien Volodimir Zelensky.

Moscou, qui a revendiqué la semaine dernière avoir "libéré" la ville de Marioupol, a indiqué lundi qu'il ouvrirait un couloir humanitaire pour permettre aux civils de quitter l'usine Azovstal, un accord démenti par Kyiv qui dénonce la poursuite des frappes russes.

(Reportage Michelle Nichols; version française Jean Terzian)

par Michelle Nichols