Les derniers chiffres de l'emploi aux Etats-Unis constituent une déception qui montrent que l'évolution du chômage ne sera que graduelle, estiment les économistes.

Le Département du Travail a annoncé ce matin que l'économie américaine n'avait créé que 430.000 emplois en mai, contre un consensus proche de 500.000.

Dans le secteur privé, les créations de postes se sont limitées à 41.000, alors que les analystes prévoyaient plutôt un chiffre de l'ordre de 150.000.

'Il semble que les entreprises demeurent prudentes face à l'actuelle reprise économique et au redressement loin d'être acquis de la demande domestique', estime Thomas Julien, économiste chez Natixis.

'De plus, (...) la durée moyenne du chômage a atteint un nouveau plus haut historique à 23 semaines', ajoute-t-il.

Le spécialiste met en avant les créations de postes limitées dans les secteurs de l'industrie et des services, ainsi que les suppressions de postes de nouveau annoncées dans la construction.

'In fine, le redressement du marché de l'emploi devrait rester progressif, avec un taux de chômage sur une pente ascendante tout au long de 2010 et une légère amélioration des perspectives sur 2011', ajoute Thomas Julien.

'Le secteur financier, la distribution et la construction perdent encore des emplois', note pour sa part Christian Parisot, chez Aurel.

'Au total, ces chiffres d'emploi sont très négatifs à court terme avec un net ralentissement des créations d'emplois dans le secteur privé', poursuit-il.

Le stratégiste juge que les entreprises américaines n'embauchent encore qu'avec parcimonie et qu'elles n'ont pas encore suffisamment confiance dans l'avenir pour s'engager dans des recrutements massifs.

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