Washington (awp/afp) - Un responsable de la banque centrale américaine (Fed) a estimé mardi que les arguments pour une hausse des taux d'intérêt s'étaient "clairement renforcés" depuis la dernière réunion monétaire de la Fed début novembre.

Jerome Powell, gouverneur de la Fed et membre votant du Comité monétaire, a jugé que la patience de la banque centrale avait "payé" et qu'il ne fallait plus attendre trop longtemps.

"Agir trop lentement pourrait revenir à devoir resserrer la politique monétaire de façon trop abrupte", a prévenu M. Powell dans un discours devant un club économique d'Indianapolis (nord).

La prochaine réunion monétaire de la Fed est prévue les 13 et 14 décembre et les marchés s'attendent à une modeste hausse des taux d'intérêt au jour le jour après un an de patience. En décembre 2015, la Fed avait relevé le coût du crédit pour la première fois depuis près de dix ans.

"Nous sommes relativement proches de nos objectifs de plein emploi et d'une inflation à 2%", a-t-il relevé ajoutant que la croissance du Produit intérieur brut restait lente en raison du vieillissement de la population.

L'inflation annuelle selon l'indice PCE progresse régulièrement et a atteint 1,2% en septembre tandis que le taux de chômage est à 4,9%.

M. Powell a noté que la reprise actuelle qui dure depuis juin 2009 allait bientôt être la troisième plus longue période d'expansion depuis 1913. Mais elle marque aussi la reprise au rythme le plus faible jamais vu depuis la 2e guerre mondiale.

Le PIB est néanmoins de 11% supérieur à ce qu'il était avant la crise financière de 2008 et il y a 6,5 millions d'emplois de plus.

La croissance de la productivité est toutefois médiocre, résultat de la faible croissance associée à des créations d'emplois soutenues et d'une population vieillissante.

Selon M. Powell, les risques qui pèsent sur la croissance américaine viennent de l'étranger où la croissance et l'inflation sont faibles.

afp/rp