Washington (awp/afp) - La croissance économique aux Etats-Unis a accéléré plus que prévu au 3e trimestre et atteint son rythme d'expansion le plus fort depuis deux ans, selon la première estimation du département du Commerce publiée vendredi à dix jours des élections présidentielles.

Grâce à un bond des exportations et à un retour à la formation de stocks, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a crû de 2,9% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières.

Les analystes tablaient sur 2,5% pour cette première évaluation de la croissance de l'été, un des derniers indicateurs économiques importants publié avant les élections du 8 novembre, avec les chiffres de l'emploi pour octobre prévus le 4 novembre.

L'activité de la première économie mondiale n'avait progressé que de 1,4% au 2e trimestre et de 0,8% au premier. Cette croissance de 2,9% représente le rythme d'expansion le plus fort depuis le 3e trimestre 2014 où le PIB avait progressé de 5%.

Le FMI prévoit sur l'année 2016 une croissance de 1,6% seulement pour les Etats-Unis. La Réserve fédérale projette 1,8%.

Au 3e trimestre, les dépenses de consommation, moteur traditionnel de la croissance américaine, ont continué de progresser légèrement (+2,1%) mais à un rythme beaucoup moins fort qu'au trimestre précédent (+4,3%) montrant que les consommateurs ont été plus prudents.

C'est du côté des entreprises que les investissements ont repris alors qu'ils étaient en berne depuis trois trimestres (+3,1% au 3e trimestre au lieu de -7,9% au 2e). Les dépenses dans les structures et surtout les stocks ont fini par rebondir. Ceux-ci pesaient sur le PIB depuis cinq trimestres car les entreprises préféraient puiser dans ces stocks plutôt que d'en former de nouveaux.

Ce rattrapage bienvenu a été soutenu par un gonflement des exportations qui, malgré l'appréciation du dollar, ont grimpé de 10%, leur plus forte croissance depuis fin 2013. La demande pour les exportations américaines de soja a été très forte cet été notamment en raison de la sècheresse au Brésil.

afp/lk