Le président américain Barack Obama a entamé à 15h15 GMT une réunion avec les quatre principaux dirigeants du Congrès pour lancer les négociations sur le "mur budgétaire", cet ensemble de hausses d'impôts et de coupes dans les dépenses qui menace de freiner la reprise américaine dès le début du mois de janvier.

Le dossier grec, lui, reste une épine dans le pied des dirigeants européens, leur différend avec le Fonds monétaire international (FMI) sur la soutenabilité de la dette publique d'Athènes restant entier en attendant la réunion extraordinaire de l'Eurogroupe mardi.

L'indice EuroStoxx 50 des principales valeurs européennes a signé une deuxième semaine consécutive de baisse et sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis fin septembre, après une nouvelle chute de 1,25%.

Toutes les places boursières européennes ont terminé dans le rouge. A Paris, le CAC 40 a fait de la résistance pendant une partie de la journée avant de céder 1,21%, soit un recul de 2,4% sur la semaine. Le Dax à Francfort et le FTSE 100 à Londres ont également perdu respectivement 1,32% et 1,27%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a abandonné 0,95%.

A Wall Street, la tentative de rebond du début de séance a fait long feu, des informations de presse selon lesquelles les conseillers de la Maison blanche prépareraient des coupes budgétaires et des hausses d'impôt ciblées au lieu des coupes automatiques prévues en cas de désaccord persistant sur le budget n'ayant pas suffi à soutenir la tendance.

"C'est la première fois qu'il semble y avoir un soupçon d'action constructive", souligne Todd Schoenberger, de BlackBay Group, à New York. "C'est très positif mais il est possible de se montrer plus flexible et d'enfoncer le mur malgré tout. Les traders de Wall Street restent très nerveux et ont besoin d'actions concrètes."

Bien qu'attribuée pour bonne partie au passage dévastateur de l'ouragan Sandy, la baisse inattendue de la production industrielle en octobre (-0,4% contre un consensus de +0,2%) n'a pas été de nature à rassurer les investisseurs.

Sur le marché des changes, l'euro est reparti à la baisse face au dollar mais reste au-dessus du plus bas de deux mois touché jeudi à $1,2661, tandis que le yen limite ses pertes face au dollar après la forte baisse de ces deux derniers jours, conséquence des déclarations du probable futur Premier ministre sur la nécessité de taux d'intérêt nuls, voire négatifs.

L'incertitude sur l'évolution de la crise de la zone euro favorise parallèlement la hausse du prix emprunts d'Etat allemands.

Sur le marché pétrolier, les affrontements dans la bande de Gaza et les appels de l'Irak à utiliser l'arme du pétrole pour faire pression sur les Etats-Unis et les alliés d'Israël poussent les cours du Brent et du brut léger américain à la hausse, même si celle-ci est limitée par les inquiétudes liées à la faiblesse de la croissance mondiale et au "mur budgétaire" américain.

Tangi Salaün pour le service français