WASHINGTON, 3 mai (Reuters) - Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a déclaré dimanche avoir "une quantité importante de preuves" que le nouveau coronavirus était sorti d'un laboratoire chinois mais n'a pas contesté la conclusion des services de renseignement américains selon laquelle il n'était pas d'origine humaine.

"Il y a une quantité significative de preuves que cela vient de ce laboratoire à Wuhan", a déclaré Mike Pompeo sur la chaîne ABC, en référence au virus qui est apparu en décembre en Chine et qui a tué environ 240.000 personnes dans le monde, dont plus de 67.000 aux États-Unis.

Mike Pompeo a ensuite brièvement contredit une déclaration publiée cette semaine par la principale agence d'espionnage américaine qui a déclaré que le virus ne semblait pas être d'origine humaine ou génétiquement modifié. Cette déclaration contredit les théories conspirationnistes promues par les activistes anti-Chine et certains partisans du président Donald Trump qui suggèrent qu'il a été développé dans un laboratoire d'armes biologiques du gouvernement chinois.

"Les meilleurs experts jusqu'à présent semblent penser qu'il a été fabriqué par l'homme. Je n'ai aucune raison de ne pas y croire pour l'instant", a déclaré Mike Pompeo. Lorsque son interlocuteur sur ABC a souligné que ce n'était pas la conclusion des agences de renseignement américaines, Mike Pompeo a fait marche arrière.

"J'ai vu ce que la communauté du renseignement a dit. Je n'ai aucune raison de croire qu'ils se trompent", a-t-il dit.

Le Département d'État américain n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de clarification sur les commentaires de Mike Pompeo.

Publié jeudi, le rapport du bureau du directeur du renseignement national indique être d'accord avec "le large consensus scientifique" selon lequel le coronavirus n'a pas été créé par l'homme. (Daphne Psaledakis, Blandine Hénault pour la version française)