(Actualisé avec précisions, citations)

par Richard Cowan et Thomas Ferraro

WASHINGTON, 11 octobre (Reuters) - Le président démocrate Barack Obama et les chefs de file républicains au Congrès semblaient avoir du mal vendredi à sortir de l'impasse budgétaire au lendemain d'une ouverture proposée par les républicains.

Le détail des négociations, qui doivent permettre de rouvrir les services administratifs fédéraux, à l'arrêt depuis le 1er octobre, et d'avoir un relèvement du plafond de la dette pour la date butoir du 17 octobre, n'est pas public.

Les élus ont prévu de travailler tout le week-end avec l'idée de parvenir à un accord de compromis pour le début de la semaine prochaine.

Vendredi, les élus républicains de la Chambre des représentants attendaient une réponse de la Maison blanche à leur dernière offre.

Jeudi, ils ont proposé une augmentation temporaire du plafond de la dette pour une durée de six semaines tout en laissant entrevoir la possibilité d'une réouverture rapide des services administratifs si le président Obama acceptait de prendre des mesures pour une réduction importante de la dette publique.

Le président, lui, voulait un relèvement du plafond de la dette pour plus longtemps sans contrepartie.

"Nous attendons une réponse de la Maison blanche. S'il (Obama) montre qu'il est prêt à signer un accord de court terme" sur le plafond de la dette, les républicains feront en sorte de faire redémarrer l'administration, a déclaré le représentant républicain Tom Cole, de l'Oklahoma.

Lors d'une réunion de 90 minutes environ avec les sénateurs républicains, Barack Obama a déclaré que l'extension du plafond de la dette était insuffisante et a insisté sur la nécessité de nouvelles recettes pour un schéma de réduction des déficits publics à long terme, selon le compte rendu donné par le sénateur républicain Orrin Hatch de l'Utah.

Le sénateur a déclaré être sorti de cette réunion avec le sentiment que la bataille fiscale allait continuer à être une "expérience difficile".

"Les discussions ont porté sur tout", a pour sa part souligné le sénateur Dan Coats de l'Indiana. "C'était constructif. Mais il n'y a pas eu de résolution", a-t-il ajouté.

La sénatrice républicaine Susan Collins a expliqué que le président Obama avait exprimé son intérêt pour une partie de son plan et qu'il n'avait pas rejeté la partie du plan qui prévoit l'annulation de la taxe sur les appareils médicaux prévue qui était prévue comme source de financement dans la loi phare de Barack Obama sur la santé, l'Obamacare, vivement combattue par les républicains.

"Il n'a évidemment pas été d'accord avec ma description des effets négatifs de la taxe", a dit la sénatrice. "Mais il a aussi clairement reconnu que ce n'est pas le coeur de l'Obamacare et que cela n'affecte pas sa loi, tant que les recettes sont remplacées, comme je l'ai proposé."

Le président démocrate du Sénat, Harry Reid, a annoncé son intention d'organiser un vote vendredi ou samedi sur une mesure qui permettrait d'augmenter le plafond de la dette pour une année sans condition. Quitte à trouver ensuite un compromis sur une durée plus courte. (Avec Tim Reid, Patrick Rucker et David Lawder; Pierre Sérisier et Danielle Rouquié pour le service français)