NEW YORK, 21 décembre (Reuters) - Dish Network a demandé aux régulateurs américains du secteur des télécoms un délai supplémentaire pour déposer un recours contre le rachat par le japonais SoftBank d'une part majoritaire de Sprint Nextel, qui a annoncé cette semaine son projet de rachat de Clearwire.

Cette demande pourrait indiquer que le fournisseur américain de télévision par satellite, contrôlé par le milliardaire Charlie Ergen, se prépare à un bras de fer avec Sprint, qui cherche à céder 70% de son capital à SoftBank pour 20 milliards d'euros.

Dish a refusé de commenter ces informations.

Dans un document remis à la commission fédérale en charge des télécoms (FCC), Dish demande trois semaines supplémentaires pour contester cette opération annoncée en octobre.

En début de semaine, Sprint, qui détient 50,45% de Clearwire, avait annoncé le rachat des actions résiduelles pour 2,2 milliards de dollars. Cette opération reste toutefois suspendue à la finalisation de son propre rachat par SoftBank, avait précisé Sprint. (voir )

Dans le document remis à la FFC, Dish estime que le projet de Sprint "soulève plusieurs problèmes qui méritent une attention particulière". Dish demande notamment s'il est bien dans l'intérêt publique qu'un groupe étranger comme SoftBank ait davantage de contrôle sur les fréquences sans-fil que n'importe quel autre groupe américain.

Par ailleurs, Dish souhaite que soient réévalués les "effets sur la concurrence" du rachat de Clearwire par Sprint, une opération également contestée par certains actionnaires minoritaires, non satisfaits du prix de rachat de 2,97 dollars par action Clearwire. (Sinead Carew, Liana B. Baker, Catherine Monin pour le service français)