Alors qu'il présentait ce matin ses vœux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, le président de la république a indiqué vouloir profiter de la mobilisation sans précédent de notre Pays pour déclencher un sursaut. Ce sursaut doit être celui de véritables réformes, que François Hollande n'a malheureusement pas présentées.

Au lieu de celles-ci, François Hollande a réitéré un énième discours sur l'attractivité, sur l'innovation, ou sur la compétitivité, venant ainsi compléter ou ajuster sa politique économique dont on vérifie tous les jours l'absence claire de résultats.

Le Président et le gouvernement ne peuvent pas continuer de s'appuyer d'abord sur de nombreux facteurs exogènes et sur l'argent public. Ils doivent d'abord compter sur eux-mêmes pour mettre en place des réformes sérieuses sur la fiscalité, sur le contrat de travail, sur la relance de l'investissement en France ou sur la baisse du déficit de notre commerce extérieur.

On attendait du président de François Hollande qu'il nous donne une ligne économique pour notre Pays, il ne l'a pas fait, de même qu'il n'a livré aucune proposition à la hauteur de l'enjeu capital qu'est l'emploi. Ses vœux auraient également dû être accompagnés d'annonces à court terme pour témoigner de son engagement immédiat de soutien aux forces vives de notre économie. La suspension, par exemple, de l'ubuesque compte de pénibilité, si lourd pour nos entreprises, aurait été une bonne idée.

L'année 2014 a été désastreuse pour notre pays sur le plan économique et social. Malheureusement, à l'exception de paramètres extérieurs, l'année 2015 ne s'annonce pas meilleure. Après avoir demandé au Parlement de débattre dès ce mois de janvier sur la Loi Macron qui évite les sujets majeurs pour relancer notre croissance et notre activité, ces vœux sonnent à nouveau comme une occasion manquée par le Président d'annoncer enfin les réformes courageuses à la hauteur des enjeux de cette nouvelle année.

Eric WOERTH
Délégué général en charge de l'Economie et des Finances

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