Pactual sera cédée à BTG Investments, une société dirigée par André Esteves, qui a démissionné en mai 2008 de son poste de responsable des activités FICC chez UBS et n'est autre que l'ancien responsable de la banque en Amérique latine.

Il avait rejoint le leader mondial de la gestion de fortunes avec l'acquisition de la banque privée brésilienne à la fin 2006, où il officiait en tant que partenaire exécutif.

UBS avait alors déboursé 2,5 milliards de dollars pour prendre le contrôle de Pactual, présente dans la banque d'investissement, la gestion d'actifs et la gestion de fortune.

Sa revente fait écho à l'assemblée générale d'UBS mercredi, lorsqu'Oswald Grübel avait indiqué qu'une analyse stratégique était en cours afin d'identifier les secteurs qui allaient être abandonnés. "Il s'agira de réductions importantes", avait alors prévenu le directeur général.

La cession de Pactual à BTG permettra de réduire les actifs à risque d'UBS de trois milliards de francs suisses et son total de bilan de 6,3 milliards.

Elle aura également comme effet d'améliorer le ratio Tier 1 d'approximativement 60 points de base alors qu'UBS avait indiqué lors de son AG que ce ratio se situait "près de 10%" fin mars contre 11,5% fin 2008.

L'opération, dont le régrèglementlement s'effectuera en espèces et via la reprise de dettes, se soldera pour UBS par une petite perte dont elle ne peut chiffrer le montant à l'heure actuelle. De plus amples informations seront dévoilées lors de la publication des résultats du premier trimestre le 5 mai mais la finalisation est attendue vers le milieu de l'année.

Pour Teresa Nielsen, analyste à la banque Vontobel, cette transaction a le mérite d'éloigner un peu plus le scénario d'une nouvelle augmentation de capital.

D'autres opérations de ce genre sont à attendre, anticipe de son côté Mathias Bueeler chez Kepler Capital Markets.

Les marchés réservent un bon accueil à la nouvelle: à 7h50 GMT, le titre UBS gagnait 2,29%, la meilleure performance des valeurs de l'indice suisse SMI, qui progressait alors de 0,19%.

Pascal Schmuck, édité par Silke Koltrowitz et Marc Angrand