(Actualisé avec source à la Maison blanche)

WASHINGTON, 2 avril (Reuters) - Donald Trump, qui recevra en fin de semaine prochaine son homologue chinois Xi Jinping en Floride, a mis Pékin sous pression en prévenant dimanche dans une interview au Financial Times que les Etats-Unis seraient prêts à agir seuls contre la menace nord-coréenne si la Chine ne fait pas pression sur Pyongyang.

"La Chine a une grande influence sur la Corée du Nord. Et la Chine décidera si elle nous aide ou pas concernant la Corée du Nord. S'ils le font, ce sera très bon pour la Chine, et s'ils ne le font pas, ce ne sera bon pour personne", dit le président américain.

Trump ajoute que Washington est "totalement" prêt à agir avec ou sans l'aide de la Chine.

La Maison blanche considère la République populaire démocratique de Corée comme la principale menace contre les Etats-Unis.

Dans une interview séparée également accordée au Financial Times, le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison blanche, K.T. McFarland, évoque "une possibilité réelle que la Corée du Nord soit en mesure d'atteindre les Etats-Unis avec un missile à tête nucléaire d'ici la fin du premier mandat de Trump (ndlr, en 2021)".

Donald Trump et Xi Jinping se rencontreront pour la première fois jeudi et vendredi prochains à Mar-a-Lago, la résidence du 45e président des Etats-Unis en Floride.

A la question de savoir ce que les Etats-Unis ont à offrir en retour à la Chine, Trump répond que "le commerce, c'est la récompense. Tout tourne autour du commerce".

Mais le président américain reste évasif à la question de savoir s'il pourrait envisager un grand compromis qui verrait la Chine faire pression sur Pyongyang en échange de la garantie américaine d'un retrait ultérieur de ses troupes déployées en Corée du Sud. "Eh bien si la Chine ne règle pas la Corée du Nord, nous le ferons. C'est tout ce que je vous dis", répond-il à cette question.

A la Maison blanche, un officiel a déclaré dimanche à Reuters que les conseillers en matière de sécurité avaient fini leur réexamen des options disponibles pour juguler les programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord.

Mesures économiques et mesures militaires figurent parmi ces options mais, a ajouté ce responsable, la nouvelle administration penche plutôt en faveur de sanctions supplémentaires et d'une pression accrue sur la Chine pour qu'elle contrôle son voisin nord-coréen. (Timothy Ahman, Valerie Volcovici et Matt Spetalnick; Henri-Pierre André pour le service français)